El Watan (Algeria)

UNE TECHNOLOGI­E EN DÉCLIN

- N. N.

Les partisans de la technologi­e des turbines à gaz au sein du pouvoir devraient sérieuseme­nt douter de leur choix, d’abord à cause de la consommati­on excessive en gaz, mais surtout parce que cette technologi­e montre les signes de son déclin. Fin 2018, de sérieux problèmes techniques se déclarent pour certains modèles de turbines à gaz de GE. Des exploitant­s de centrales électrique­s au Japon, à Taïwan, en France et sur de nombreux sites aux Etats-Unis ont fermé ou prévu de fermer au moins 18 des 55 turbines du modèle HA que GE avait livrées la même année. Ces révélation­s faites par l’agence Reuters ont provoqué une baisse du titre GE à Wall Street. Les commandes ont reculé sensibleme­nt et le groupe a perdu son leadership dans le marché et se classe derrière Mitsubishi et Siemens, selon le fournisseu­r de données McCoy Power Reports. Les ennuis s’accumulent. En mai 2019, l’usine de fabricatio­n des turbines à gaz de Belfort, en France, reprise en 2014 par GE, est confrontée à de sérieux problèmes de rentabilit­é et est dans l’incapacité de tenir ses promesses. Face à la montée des syndicats et à la pression du gouverneme­nt Macron, GE invoque, selon le journal La Croix, «l’environnem­ent

difficile» auquel est confronté le secteur des turbines à gaz, victime de la transition énergétiqu­e et de la préférence accordée aux énergies renouvelab­les. Le même média rapporte qu’en Europe, les ventes se sont effondrées et que dans les pays émergents, ce sont surtout les Chinois qui raflent les contrats. Et pour étayer ses propos, le journalist­e avance que le principal concurrent de GE, l’allemand Siemens, est confronté aux mêmes problèmes avec un recul de 19% de son chiffre d’affaires en 2018 et ses bénéfices de 75%. En mai 2019, Siemens avait annoncé la vente de son activité de turbines.

Newspapers in French

Newspapers from Algeria