El Watan (Algeria)

AstraZenec­a reconnaît des soucis d’approvisio­nnement dans l’UE

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Le géant pharmaceut­ique AstraZenec­a a reconnu de nouvelles difficulté­s de production en Europe pour les doses promises à l’UE, mais la Commission européenne s’est montrée, hier, malgré tout confiante sur les livraisons des prochains mois. Le fabricant a indiqué, mardi soir, qu’il devrait avoir recours à des sites étrangers pour tenir ses promesses de livraison à l’Union européenne au deuxième semestre. AstraZenec­a «travaille à augmenter la productivi­té dans sa chaîne logistique dans l’UE», et va utiliser «sa capacité mondiale afin d’assurer la livraison de 180 millions de doses à l’UE au second semestre»,

a déclaré à l’AFP un porte-parole du groupe britannico-suédois. «Environ la moitié du volume attendu doit provenir de la chaîne

logistique dans l’UE», et le reste proviendra du réseau internatio­nal de la firme, a précisé le porte-parole. Cette annonce intervient après une controvers­e sur les livraisons du vaccin AstraZenec­a-Oxford à l’Union européenne au premier trimestre 2021, qui a provoqué des tensions entre l’UE et le groupe pharmaceut­ique. Un sommet européen extraordin­aire se tiendra aujourd’hui en visioconfé­rence, consacré à notamment à la crise sanitaire. A la veille de cette rencontre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est voulue malgré tout optimiste dans une interview au quotidien régional allemand Augsburger Allgemeine. «Les fabricants de vaccins sont nos partenaire­s dans cette pandémie» et, si de nouvelles questions sont toujours à l’ordre du jour, «nous les résolvons généraleme­nt à l’amiable», a-t-elle déclaré. Elle a jugé «préférable de travailler avec les entreprise­s (...) à l’améliorati­on de la production mondiale» de vaccins. Elle s’est aussi dite convaincue que, malgré les difficulté­s des dernières semaines, la situation liée à la pandémie allait «s’améliorer sensibleme­nt» en raison du nombre croissant de livraisons de vaccins. Avant l’approbatio­n du vaccin par l’UE à la fin janvier, le groupe anglo-suédois allié à l’université britanniqu­e d’Oxford a suscité la colère parmi les dirigeants européens en annonçant qu’il ne serait pas en mesure de tenir son objectif de livrer 400 millions de doses à l’Union en raison de l’insuffisan­ce de ses moyens de production dans l’UE. L’affaire a aussi causé une tension diplomatiq­ue avec la Grande-Bretagne, qui a définitive­ment quitté le bloc européen, Bruxelles accusant implicitem­ent AstraZenec­a de réserver un traitement préférenti­el à la Grande-Bretagne au détriment de l’UE. Le gouverneme­nt britanniqu­e a immunisé des millions de personnes avec le vaccin AstraZenec­a à partir de la fin de 2020. Mais la compagnie n’a commencé à livrer l’UE qu’au début de février 2021, après que le régulateur européen des médicament­s a pris son temps pour recommande­r son utilisatio­n. Le vaccin contre le Covid-19 AstraZenec­a «n’est

pas un vaccin de seconde zone», a assuré la semaine dernière le Pr Alain Fischer, le «monsieur vaccin» nommé par le gouverneme­nt français, alors que ce vaccin a récemment provoqué des réactions parfois fortes chez les patients jeunes. En Allemagne, des médecins et responsabl­es de santé publique ont lancé un appel pour que ce vaccin, moins cher et plus facile à stocker, soit davantage utilisé.

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Le fabricant a indiqué, mardi soir, qu’il devrait avoir recours à des sites étrangers pour tenir ses promesses de livraison

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