Les dossiers des entreprises en difficulté de l’ex-Ansej seront réexaminés
● Le directeur de l’Anade a confirmé la revue à la baisse de l’apport personnel, passant de 15 à 5%, notamment pour les étudiants et les chômeurs.
Mohamed Cherif Bouziane, nouveau directeur de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (Anade), a détaillé, hier à Echorouk TV, les défis et les nouvelles missions du dispositif qui vient succéder à l’Ansej dans le but de réhabiliter l’entrepreneuriat. Il a annoncé, en prime, quelques mesures incitatives visant à encourager les jeunes porteurs de projet, telles que la revue à la baisse de l’apport personnel pour certaines catégories, l’exonération de la TVA pour le budget d’équipement et le réexamen des dossiers des entreprises en difficulté de l’ex-Ansej.
Le directeur de l’Anade a ainsi confirmé, dans cette interview télévisée, la revue à la baisse de l’apport personnel, passant de 15 à 5%, notamment pour les étudiants et les chômeurs, telle que décidée par le président de la République en réponse aux préoccupations de ces jeunes. Les autres catégories devront néanmoins honorer les 15% d’apport personnel, un taux qui reste, d’après Mohamed Cherif Bouziane, «raisonnable pour un entrepreneur».
L’autre mesure incitative porte sur l’exonération de la taxe de la valeur ajoutée sur l’équipement, qui devra concerner toutes les catégories inscrites à l’Anade. «Tous les jeunes entrepreneurs bénéficiaires du dispositif de l’agence pourront profiter d’une exonération de la TVA de 19% sur les équipements de leur entreprise», explique ainsi Mohamed Cherif Bouziane.
Le directeur de l’Anade, nommé le 23 février dernier, annonce, par ailleurs, la levée de la suspension de toutes les activités professionnelles, sauf celles dans lesquelles le marché est encore saturé. «Certaines activités resteront suspendues dans des régions précises, en fonction de la demande, explique-t-il. Prenons l’exemple des transports, s’il y a un véritable besoin dans une wilaya donnée, exprimé par les autorités locales ou par la direction des transports, la suspension sera levée.» Les activités les plus prisées actuellement, selon lui, concernent les secteurs de l’agriculture et les services.
Pour ce qui est des entreprises en difficulté, qui ont du mal à honorer leurs dettes auprès des banques et qui sont au nombre de 38 000, le directeur de l’Anade souligne que son agence devra réexaminer leur situation, selon les cas, excluant ainsi la perspective d’une poursuite judiciaire. Il appelle les entreprises concernées à s’inscrire sur la plateforme numérique de l’Anade. «Nous avons procédé, et en réponse aux engagements du Président, à la segmentation et l’étude des cas, permettant à ces entreprises de rétablir leur situation auprès de l’agence d’ici au 31 décembre 2021. Nous étudierons les dossiers au cas par cas», explique-t-il, en précisant que l’Etat continuera à prendre en charge les taux d’intérêt auprès des banques, dans le cadre du dispositif, et que le Fonds de garantie a désormais pour nouvelle mission de rembourser les dettes des entreprises en difficulté. En tout et pour tout, près de 10 000 entreprises sont inscrites à l’Anade, dont certaines – de l’ordre de 70% – étaient dans le circuit du dispositif Ansej, tandis que le reste dépendait des dispositifs de la CNAC et de l’Angem.