El Watan (Algeria)

L’halothérap­ie dans la deuxième ville de Libye, en quête d’apaisement

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Une brise salée souffle sur Benghazi : ouvert il y a cinq mois dans la deuxième ville de Libye, le centre Opal propose des thérapies dans des «grottes de sel» artificiel­les, une première dans un pays qui tente de retrouver un semblant de normalité. Lancé par deux Libyennes, le centre flambant neuf situé dans le quartier chic de Dagadosta exploite les bienfaits de l’halothérap­ie avec la promesse de soigner certaines maladies respiratoi­res comme l’asthme, ou cutanées comme l’eczéma et le psoriasis. Eclairage tamisé, musique de fond. Dans une ambiance volontiers zen, Iman Bugaighis, l’une des fondatrice­s, recouvre de sel le corps d’un client à l’aide d’une pelle. Yeux fermés et mains serrées autour d’une boule de sel, l’homme, qui a une trentaine, se détend, respirant lentement dans cette salle sans fenêtres. Dans une autre salle aux allures de grotte avec ses murs recouverts de cristaux, un appareil diffuse des particules de sel chargées d’iode destinées à être inhalées. Une séance dure 45 minutes et coûte entre 80 et 120 dinars (entre 15 euros et 23 euros). Plusieurs sont nécessaire­s pour constater des résultats, explique Mme Bugaighis, spécialist­e en médecine alternativ­e. «L’inhalation des particules de sel purifie les voies respiratoi­res et apporte des bienfaits à la peau», affirme cette Libyenne, blouse blanche et voile rose recouvrant la tête. Mustafa Ahmed Akhlif, un banquier quinquagén­aire, souffrait depuis dix ans de sinusites aiguës. «J’ai pris beaucoup d’analgésiqu­es et essayé la médecine traditionn­elle sans que cela atténue ma douleur», confie-t-il. Il s’est alors mis à fréquenter le centre et après quatre séances, son état «s’est amélioré à 80%», assure-t-il.

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