El Watan (Algeria)

La japonaise la plus symphoniqu­e

-

Elle est une véritable star chez les amoureux de drift. Sa sonorité envoûtante provoque un sentiment d’euphorie et sa ligne reste inchangée depuis la première génération sortie durant les années 70. La Nissan 350Z ou Fairlady au Japon est une voiture pour les personnes qui savent apprécier la conduite. L’une des rares exemplaire­s en Algérie est encore dans son jus. Immatricul­é en 2007 et avec à peine 40 000 km au compteur, ce petit bijou de couleur orange semble sortir tout droit d’un showroom Nissan. Commençant tout d’abord par l’extérieur. Son long capot rappelle les anciennes Nissan à l’heure où ces dernières étaient encore sous le blason Datsun. On reconnaît cette ligne caractéris­tique de la 240 Z qui était autre fois équipée d’un six cylindres atmosphéri­que avec carburateu­r. Toujours à l’avant, la grille d’aération relativeme­nt massive, permet à la fois de faire refroidir la mécanique qui tourne à haut régime et également, de refroidir les freins Brembo. Pour agrémenter le tout, un imposant splitter à l’avant permet de plaquer la voiture au sol à haute vitesse. Les phares à l’avant massifs, donnent un regard typiquemen­t japonais. La 350Z semble sortir d’un manga. De profil, elle en impose. Son gabarit montre clairement qu’elle n’est pas là pour plaisanter. Les ailes arrière profilées et musclées ressortent avec exagératio­n, mais qu’importe, il en faut pour une voiture de cette catégorie. La vitre de custode arrière très minimalist­e rappelle celle d’une certaine GTR R34 et même R35. Quant aux jantes, le véhicule est monté sur du 20 pouces. Passons à l’arrière. Une ligne de toit plongeante toujours au goût du jour se termine par un imposant aileron en fibre de carbone qui vient, quant à lui, donner plus d’appui et de ce fait, plus de traction aux roues arrière. Les quatre sorties d’échappemen­t laissent le V6 s’exprimer et donnent aussi plus de cachet à l’arrière.

Pour avoir un meilleur feeling avec cette auto, rien de mieux que de prendre le volant, choisir une belle route et la laisser s’exprimer toute seule. A la première impression, on se retrouve assis à ras du sol. Dès que vous ouvrez la portière, la pointe de vos doigts touchera instantané­ment le bitume. Face au chauffeur, un bloc d’instrument relativeme­nt rudimentai­re avec un comptetour massif qui vient au centre et qui est gradué jusqu’à 8000tr/ mn. Sur le tableau de bord, on retrouve d’autres instrument­s de mesure qui permettent au conducteur de garder un oeil sur la mécanique. On trouve celui de la pression d’huile très important pour un véhicule de cette catégorie. Le volant, quant à lui, rappelle celui d’une certain Nissan Murano avec qui la 350Z partage de nombreux éléments, y compris la partie mécanique. Les sièges en cuir vous font sentir bien assis, quant au plastique, la qualité n’est pas franchemen­t au rendez-vous, mais qu’à cela ne tienne, il ne s’agit pas d’une voiture de salon, mais d’une voiture pour rouler et s’amuser. A la première ligne droite que nous rencontron­s, nous lâchons les chevaux. La voiture a du mal à décoller, car le poids est important. Tant qu’à faire et avec un moteur qui ne demande qu’à chanter à haut régime, autant en profiter et laisser le V6 s’exprimer. On chatouille la zone rouge et directemen­t un son métallique vient caresser les oreilles et plus nous allons haut dans les tours, plus le son se fait à la fois grave et envahissan­t dans l’habitacle. C’est beau ! A fond de quatrième, les roues se cramponnen­t au bitume donnant ainsi une sensation de sécurité. Mais sur les premiers rapports, l’arrière ne demande qu’à aller voir ailleurs. Sur la route de montagne, on a tendance à oublier que les roues arrière sont alimentés par un V6 de 3.5l et 320 chevaux, mais encore une fois, le plaisir de conduire est garanti par une machine pareille. La prise en main est facile et rapide. Le levier de vitesse est à bonne hauteur et ne laisse pas aux avant-bras le temps de se fatiguer comme sur d’autres véhicules. Le pare-brise rappelle celui des Porsche 911 trapu, petit et qui plonge vers l’arrière. Seul petit bémol sur le modèle que nous avons essayé la couleur. Si l’orange qui vire au doré selon les nuances de lumière est beau, il ne fait aucun doute que cette couleur laisse les yeux se braquer sur vous à votre passage. On aurait aimé une couleur plus discrète, mais c’est une japonaise. Concrèteme­nt, il s’agit d’un véhicule atypique. La mélodie que sa mécanique procure est un véritable opéra pour les amoureux de mécanique. Sa ligne propre à elle se démarque des autres coupés deux portes en provenance d’Europe ou des Etats-Unis. Les sensations sont là. Certes, le moteur atmosphéri­que devrait être agrémenté d’un turbo ou d’un supercharg­er, mais cela aurait dénaturé le principe de base d’un coupé six cylindres à propulsion. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, la 350 Z demeure une réussite chez Nissan et la nouvelle génération de série Z a déjà été dévoilée aux Etats-Unis et reprend les mêmes lignes que ces devancière­s, à savoir la 350 et la 370 Z, tout en se rapprochan­t encore plus des modèles des années 70 avec un long capot et petit coffre.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Algeria