Le Premier ministre défend «l’intégrité» du dialogue
Le Premier ministre libyen désigné, Abdelhamid Dbeyba, a défendu hier «l’intégrité» du processus de désignation du nouvel Exécutif, rapporte l’AFP citant un communiqué de son cabinet. Une réponse à des soupçons de corruption qui pèsent sur le dialogue interlibyen, selon des experts de l’Organisation des Nations unies (ONU). Le Premier ministre «suit ces tentatives visant à perturber la formation du gouvernement et à entraver (le vote) de confiance en diffusant des rumeurs et des fake news», est-il souligné. «Nous tenons à rassurer le peuple libyen que la concrétisation de la première phase de la feuille de route, à savoir le vote de confiance au gouvernement, est désormais imminente», a affirmé le communiqué. Le Forum du dialogue politique (FDPL), qui a permis, début février, sa désignation comme Premier ministre par intérim, a été lancé en novembre dernier à Tunis, sous l’égide de l’ONU, pour mettre sur pied un Exécutif unifié et sortir ainsi la
Libye d’une décennie de chaos, avec deux autorités rivales à l’Ouest et à l’Est. Mais ce processus a été entaché de faits de corruption, d’après des experts de l’ONU, dans un rapport encore confidentiel révélé dimanche par l’AFP.
Deux membres du FDPL ont «offert des pots-de-vin de 150 000 à 200 000 dollars à au moins trois participants en échange d’un engagement à voter pour (Abdelhamid) Dbeyba comme Premier ministre», est-il indiqué dans l’extrait du rapport final du comité des experts onusiens chargés de l’embargo sur les armes et des sanctions contre la Libye. Ce rapport doit être remis aux 15 membres du Conseil de sécurité d’ici la mi-mars.
Abdelhamid Dbeyba doit obtenir la confiance du Parlement élu pour son gouvernement avant le 19 mars. Il n’a pas encore présenté ce cabinet, alors qu’une séance parlementaire axée sur le vote de confiance doit avoir lieu le 8 mars.