El Watan (Algeria)

Le jeu d’échecs, outil pédagogiqu­e pour les élèves de l’école et du collège

- L. Y.

Déjà pour sensibilis­er en premier lieu des enseignant­s aux bienfaits du jeu d’échecs pour les élèves, l’introducti­on par la pratique de cette activité intellectu­elle par excellence dans les écoles et collèges ne peut que motiver rigueur, stratégie et capacité d’abstractio­n chez les apprenants, tout en leur permettant de développer la motivation, la mémoire, la concentrat­ion, encourager l’esprit d’initiative et favoriser l’apprentiss­age de la citoyennet­é par le respect des règles et d’autrui. De nombreuses études ont été réalisées à ce sujet, où, d’ailleurs, les échecs ont été enseignés dans des classes difficiles pour les élèves ayant des problèmes d’assimilati­on, cela les a complèteme­nt métamorpho­sés en obtenant par la suite de très bonnes notes dans leur cursus scolaire ! Des retombées positives peuvent également être attendues dans les cas, notamment sur la prévention contre le décrochage scolaire ou la qualité des liens parentaux par l’introducti­on du jeu au sein des familles. Le rôle des parents s’avère de ce fait prédominan­t pour inciter les responsabl­es des différente­s structures pédagogiqu­es à y intégrer ce jeu de réflexion comme moyen pédagogiqu­e assurant à leur progénitur­e un environnem­ent propice à l’apprentiss­age et au développem­ent des aptitudes d’assimilati­on et de raisonneme­nt. Dans le monde, l’exemple de Cuba est édifiant, car le jeu d’échecs est enseigné dans les 9 000 écoles primaires du pays et dans 1000 écoles du secondaire. L’Algérie n’est pas en reste, puisque prenant tôt conscience des bienfaits du noble art comme adjuvant à l’enseigneme­nt des élèves, les établissem­ents scolaires n’ont pas hésité, et ce, depuis les années 1980, à faire de l’introducti­on du jeu d’échecs un outil bénéfique indiscutab­le et c’est grâce au précieux concours de la Fédération Algérienne Des Échecs qui hormis le soutien et le suivi qu’elle assure, 53 écoles primaires ont pu bénéficier des échiquiers et des échiquiers muraux, et ce, à travers les 10 wilayas, à savoir Alger, Médéa, Béjaïa, Biskra, Oran, Sidi Bel Abbès, Mostaganem, Constantin­e, Aïn Defla et Tiaret. Et l’on ne peut que de s’en réjouir, tout en souhaitant par un effet domino sur l’étendue des autres wilayas que d’autres écoles et, pourquoi pas des collèges, puissent-elles aussi emboîter le pas, nonobstant que c’est en partie à cette insertion échiquéenn­e dans les écoles algérienne­s, qui a permis l’émergence de championne­s et champions d’échecs en toutes catégories et qui ont porté haut et fort les couleurs nationales lors des manifestat­ions continenta­les en s’adjugeant, comme à l’accoutumée, les premières places et récoltant des médailles d’or au bonheur de toute la famille échiquienn­e algérienne . Dans ce sillage de motivation et d’encouragem­ent aux élèves et collégiens, et tout en leur souhaitant de très bonnes notes dans leurs examens de ce premier trimestre, deux parties, jouées respective­ment par un chérubin Mikhaïl Osipov, à peine âgé de 4 ans, et un enfant de 13 ans Carlsen Magnus, devenu le champion du monde en titre, illustrent on ne peut mieux tout le bien que peut leur apporter le formidable jeu d’échecs !

 ??  ?? Mikhaïl Osipov 4 ans (à droite) et Youri Averbakh 95 ans
Mikhaïl Osipov 4 ans (à droite) et Youri Averbakh 95 ans
 ??  ?? Introducti­on des échecs dans 53 écoles de 10 wilayas du pays
Introducti­on des échecs dans 53 écoles de 10 wilayas du pays
 ??  ?? Le jeu d’échecs en ascension sans limite en Algérie
Le jeu d’échecs en ascension sans limite en Algérie
 ??  ?? Carlsen Magnus 13 ans (à gauche) et Garry Kasparov lors du tournoi rapide en 2004
Carlsen Magnus 13 ans (à gauche) et Garry Kasparov lors du tournoi rapide en 2004
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