Les prix du pétrole en hausse
N Les prix du pétrole ont atteint, hier, leur plus haut niveau en 14 mois, le baril de Brent dépassant les 68 dollars, après que l’OPEP et ses alliés aient décidé, à l’issue de la 14e réunion ministérielle des pays de l’OPEP+, de reporter l’augmentation d
● Les melmbres de l’OPEP ont convenu de prolonger, durant le mois d’avril prochain, la baisse décidée en janvier, à savoir de 7,2 millions de barils par jour, «en raison de l’incertitude sur l’évolution du marché pétrolier, toujours impacté par la pandémie de Covid-19».
Les prix du pétrole ont atteint, hier, leur plus haut niveau en 14 mois, le baril de Brent dépassant les 68 dollars, après que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés aient décidé, à l’issue de la 14e réunion ministérielle des pays de l’OPEP+, de reporter l’augmentation de leur offre. Réunis jeudi par visioconférence, les représentants des pays de l’alliance ont convenu ainsi de maintenir leur niveau de production actuel jusqu’à la fin du mois prochain.
S’exprimant à la fin de la réunion, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a déclaré que les participants ont convenu de prolonger, durant le mois d’avril prochain, la baisse décidée en janvier, à savoir de 7,2 millions de barils par jour, «en raison de l’incertitude sur l’évolution du marché pétrolier, toujours impacté par la pandémie de Covid-19». Outre la décision de l’OPEP+, le ministre saoudien de l’Energie, le prince Abdelaziz Ben Salmane, a confirmé que le principal exportateur de brut prolongeait sa réduction volontaire de production de 1 million de barils par jour et qu’il choisirait, dans les mois à venir, quand éliminer progressivement cette réduction. Le ministre saoudien a déclaré que l’Arabie Saoudite prévoyait de «progressivement mettre en place» une annulation de sa réduction supplémentaire après avril, mais que cela dépendrait des conditions du marché. Il a précisé qu’il visait à réduire les stocks mondiaux de pétrole aux niveaux de 2015-19.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés avaient examiné l’opportunité de restaurer jusqu’à 1,5 million de barils par jour de production en avril, mais après avoir débattu de la situation du marché et des perspectives de la relance de la demande minée par les effets de la pandémie sanitaire, ils ont décidé de stabiliser les niveaux actuels de production – à l’exception de modestes augmentations accordées à la Russie et au Kazakhstan. Cela signifie que le groupe retiendra toujours environ 7 millions de barils par jour sur le marché – soit environ 7% de la demande mondiale.
La 14e réunion ministérielle des pays de l’OPEP+ avait été consacrée à l’examen des perspectives d’évolution du marché pétrolier à court terme, en tenant compte des recommandations du rapport présenté lors de la 27e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi OPEP et non-OPEP (JMMC) sur le niveau de respect des engagements de baisse de la production des pays participants à la déclaration de coopération.
A ce propos, M. Arkab a précisé, selon l’APS, que le taux de conformité globale à l’accord de la limitation de la production pétrolière conclu entre l’OPEP et ses alliés a atteint les 105% en janvier 2021, soutenant que ce taux «très positif» confirme «l’engagement de l’ensemble des pays signataires de la déclaration de coopération à soutenir les efforts de stabilisation des cours du brut». Selon le ministre de l’Energie, l’ensemble des pays participants à la réunion de l’OPEP+ ont jugé nécessaire la poursuite des efforts de baisse de la production pétrolière aux niveaux décidés début janvier 2021, pour parvenir à une stabilité des prix et réduire les niveaux des stocks mondiaux de pétrole. Dans ce sens, il a évoqué les rapports élaborés par les comités d’experts techniques de l’OPEP+, qui préconisaient la «prudence» et la «vigilance» vis-à-vis de l’évolution du marché pétrolier à court et moyen termes, notamment en raison de la persistance de la pandémie de Covid-19 induisant la suspension du transport aérien et terrestre dans le monde. «Le transport aérien international est à l’arrêt à près de 50%. C’est le cas également pour le transport terrestre, ce qui influe considérablement sur les prix du pétrole. Nous devons être encore prudents, surtout avec le nouveau variant du virus»,a souligné M. Arkab.
L’autre facteur qui a été pris en compte par les pays de l’OPEP+ dans la décision de prolonger l’accord de baisse jusqu’à fin avril prochain est celui du faible taux de vaccination contre le coronavirus, a ajouté le ministre de l’Energie, soutenant que ce taux a atteint à ce jour 2% seulement à l’échelle mondiale. Selon M. Arkab, les efforts menés par les pays de l’OPEP+ ont permis aujourd’hui d’augmenter les prix du baril au même niveau enregistré à fin 2019. S’agissant du quota de la production pétrolière algérienne, M. Arkab a affirmé qu’il est maintenu à 876 000 barils par jour.