Un père de famille réclame son relogement

Les habitants du vieux bâti font encore parler d’eux et l’on est loin de satisfaire les demandes les plus pressantes à Souk Ahras, une ville où l’habitat précaire semble penché en majorité vers la résorption des postulants qui habitent les bidonvilles. C’est au n°1 rue Mohamed Aouaidjia, non loin de la place de l’Indépendance, qu’une famille, composée de six membres, subit depuis dix longues années les risques de l’effondrement et des inondations. Une bâtisse qui date de plus d’un siècle menace ruine et ses murs, totalement effrités et sclérosés, ne peuvent plus retenir les eaux pluviales. Le dossier de relogement pour ce cas social par excellence n’a pas fait partie de ceux retenus par la commission de daïra malgré le passage d’une commission technique et des services de la Protection civile sanctionné par un rapport attestant de la vétusté de la construction et des risques d’un effondrement. H.Toufik qui y habite depuis sa naissance, a déclaré : «Je n’aurai jamais le courage d’ériger une baraque sur un espace domanial ou communal comme cela a été le cas pour ces dizaines d’attributaires de la toute dernière opération de relogement. Je suis toutefois menacé à tout moment par l’effondrement de la bâtisse. Toutes les instances dont la daïra et l’APC sont au courant de notre situation lamentable, mais rien n’a été fait à ce jour». Il a indiqué, en outre, que plusieurs cas similaires ont eu gain de cause grâce au recours à de vrais faux dossiers de locataires et de vieux bâti ou de résidents dans des bidonvilles des quartiers de la périphérie. «Tout le monde à Souk Ahras sait que le seul moyen de bénéficier d’un logement est dans ce procédé malsain et j’en connais au moins une dizaine de personnes qui ne sont guère dans le besoin et dont les noms ont été affichés sur les listes des bénéficiaires de la dernière vague», a-t-il dénoncé. Le recensement de ces cas par les services concernés remonte à des décennies et l’on suppute encore sur leurs cas, malgré les efforts consentis le long de ces dernières années.