Le Brent s’approche des 70 dollars
Les prix du baril de Brent ont clôturé la semaine de cotation juste sous les 70 dollars, dans le sillage de la décision de l’OPEP de reporter les augmentations de ses quotas, renforcée par la décision de l’Arabie Saoudite de maintenir ses réductions de 1 million de baril par jour.
Le prix du baril de brut, qui a grimpé de plus de 30% cette année, pourrait continuer sa hausse dans les prochains mois, estiment désormais les analyses, qui appuient leurs prévisions sur la nouvelle politique de restriction désormais pratiquée par l’OPEP, menée par l’Arabie Saoudite, dont le ministre du Pétrole a laissé entendre que les restrictions de production unilatérales du royaume pourraient se poursuivre. L’Arabie Saoudite se montre confiante estimant, selon le site Oil price, que des prix plus élevés n’entraîneront pas une forte augmentation de la production des foreurs de schiste américains, comme ce fut le cas par le passé. Le ministre saoudien de l’Energie, le prince Abdelaziz Ben Salmane, a déclaré, dans une déclaration à l’issue de la réunion, que les sociétés de schiste étaient désormais davantage axées sur les dividendes. Dans ce contexte, Goldman Sachs Group Inc. a relevé ses prévisions du prix du Brent de 5 dollars le baril et voit désormais l’indice de référence mondial du brut à 80 dollars au troisième trimestre. JPMorgan a augmenté sa projection de Brent de 2 à 3 dollars le baril et Australia & New Zealand Banking Group Ltd. a relevé son objectif de trois mois à 70 dollars. En outre, Citigroup Inc. a déclaré que le prix du baril de brut pourrait dépasser les 70 dollars d’ici la fin du mois.
Lors de la 14e réunion ministérielle, tenue jeudi par vidéoconférence, l’OPEP+ a incité tout de même tous les pays participants à rester «vigilants et flexibles» compte tenu des conditions «incertaines» du marché, tout en restant sur la voie volontairement décidée et qui a jusque-là donné ses fruits. Les représentants des pays membres de l’OPEP+ doivent se revoir le 1er avril prochain pour statuer à nouveau sur les décisions à prendre, en fonction de l’évolution du marché pétrolier.