Important rassemblement des retraités et invalides de l’ANP
Les militaires retraités, les invalides et les ayants droit de l’ANP ont organisé, hier, un important mouvement de protestation, en plein centre-ville de Constantine, pour rappeler au président Abdelmadjid Tebboune ses promesses de prendre en charge leur dossier, qui traîne depuis des années. Ils étaient des centaines venus des 15 wilayas de l’Est à se regrouper à 9h30 à la place Ahmed Bey, communément appelée Dounia Taraif, suite à l’appel de la Coordination nationale des retraités de l’armée, des invalides et des ayants droit. Ils ont brandi des banderoles et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, entre autres : «Nous avons fait des forêts des lieux de divertissement, au moment où elles étaient des lieux de la mort… vous ne vous en souvenez pas ?» et «Oh Président ! Donnez-nous nos droits, pour qu’on reste à la maison».
Pour Salim Affak, chargé de communication de la Coordination dans la wilaya de Constantine, «ce sit-in pacifique est un rappel des promesses du président et ministre de la Défense Abdelmadjid Tebboune». Il ajoute : «Durant sa campagne électorale, le Président a promis de prendre en charge notre dossier. Nous avons également organisé une protestation nationale en août 2020, pour demander la concrétisation de nos revendications qui datent depuis 2017. Il y a eu par la suite des instructions présidentielles à recueillir les dossiers médicaux des militaires, mobilisés pour les états d’urgence entre 1992 et 2011.» Et de poursuivre que l’objectif des instructions était l’octroi d’une prime d’invalidité de 10%. Notre interlocuteur affirme que 100 000 dossiers médicaux ont été déposés au niveau du ministère de tutelle. Selon M. Affak, l’étude et l’examen des dossiers devraient être achevés le 31 janvier. «Nous sommes en mars et il n’y a aucune réponse et aucun versement de prime», a-t-il fulminé, en précisant que le but n’est pas uniquement le versement de ladite prime, mais la satisfaction de toutes les revendications légitimes établies depuis 2017.
Parmi les réclamations des protestataires, on retrouve la question de la couverture sociale et médicale, la revalorisation des pensions, le relèvement du taux d’invalidité, l’accès au logement et une reconnaissance particulière de leur action antiterroriste durant la décennie noire. «Nous n’allons pas nier le fait que certaines wilayas ont considérablement avancé sur le volet social de nos revendications. Mais dans le reste des régions, aucun changement n’a été opéré», conclut M. Affak.