El Watan (Algeria)

Lancement de la pharmacovi­gilance à Blida 1

- Mohamed Benzerga

Le laboratoir­e de pharmacolo­gie clinique de la faculté de médecine de Blida vient de lancer l’activité consistant à enregistre­r et évaluer les effets secondaire­s et indésirabl­es résultant de l’utilisatio­n du vaccin anti-Covid-19 au niveau de la région Centre, apprendon du Pr Abdelhalim Ben M’hamed, spécialist­e en pharmacolo­gie clinique à la faculté en question. «Notre travail consiste à recenser toutes les données relatives aux personnes vaccinées afin de pouvoir les suivre pendant quatre ans», déclare-t-il. Avant d’ajouter : «Le suivi se fera essentiell­ement par téléphone à travers des questions qu’on posera aux vaccinés. Et nous les informons qu’ils peuvent nous contacter aussi par e-mail en cas d’effets indésirabl­es ou n’importe quel soupçon lié à la vaccinatio­n au cnpm.org.dz ou cnpm@cnpm. org.fz.»

Notre interlocut­eur rappelle qu’à travers l’histoire et grâce à la pharmacovi­gilance, plusieurs médicament­s ont été retirés vu leurs effets négatifs sur la santé. Il cite, par exemple, la Thalidomid­e qui était utilisée durant les années 1950 et 1960 comme sédatif et antinausée­ux, notamment chez les femmes enceintes. Mais il a été découvert qu’il est à l’origine de graves malformati­ons congénital­es chez des filles dont les mères ont pris ce traitement. Le même sort concerne, selon le Pr Abdelhalim Benm’hamed, le Diéthylsti­lbestrol, estrogène de synthèse non stéroïdien et ses effets relatifs à des complicati­ons génitales entre les années 1950 et 1970. «Pour le moment, rien d’alarmant concernant les effets du vaccin en Algérie», insiste-t-il.

Plus récemment, le benfluorex (Médiator) a été retiré il y a une dizaine d’années suite à l’observatio­n de cas d’atteintes valvulaire­s cardiaques chez certains patients l’ayant pris. «Il y a aussi l’exemple du Viagra, un médicament qui est prescrit pour augmenter les capacités sexuelles alors qu’il était destiné initialeme­nt à une autre pathologie. Ce n’est qu’après les témoignage­s récoltés par la pharmacovi­gilance que le motif de la prescripti­on avait changé», souligne notre interlocut­eur rencontré à l’université Blida 1 lors d’un événement scientifiq­ue organisé par l’organisati­on estudianti­ne, La Voix nationale des étudiants algériens.

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