El Watan (Algeria)

Nida El Watan est-il une opération de téléphone mobile ?

- Par Chawki Amari

Le pétrole remonte, mais le moral baisse, les contaminat­ions au virus sont en nette diminution, mais le variant britanniqu­e, baptisé Mahrez pour sa rapidité, semble très méchant. Le printemps est arrivé, mais il n’y a toujours pas d’eau au robinet, des journalist­es ont été libérés, mais l’ANEP détient toujours le monopole de la publicité qu’elle donne aux journaux qu’elle veut, sans aucun critère profession­nel, tout comme des manifestan­ts ont bien été libérés, mais vendredi dernier ce sont des avocats de manifestan­ts qui ont été arrêtés. La liberté de parole est garantie dans les bars et cafés, mais le journal de l’EPTV reste une catastroph­e nationale, les péages sur l’autoroute EstOuest seront bientôt opérationn­els, mais des inondation­s touchent encore la voie et qui ont fait plusieurs morts avanthier à Chlef. Enfin, selon la nouvelle Constituti­on, l’Algérien est libre dans la Nouvelle Algérie, mais il peut être déchu de sa nationalit­é s’il n’habite pas ici, même si c’est dans un logement neuf. Entre le bon et le mauvais, les hauts et les bas, l’Algérie n’est finalement ni le meilleur pays du monde ni le pire et son Président n’est ni son sauveur ni son fossoyeur. Mais heureuseme­nt, un conseiller à la Présidence vient de monter un parti politique, qui on l’espère va gagner la majorité aux prochaines élections. Le parti en question, Nida El Watan, l’Appel de la Nation, n’est pas une opération sponsorisé­e par Mobilis pour gagner des appels gratuits, mais une initiative importante censée rassembler la jeunesse du pays, du moins celle qui a entre 75 et 95 ans. Parce qu’on n’a pas mis le FLN au musée, ni dissous le RND pour son taux de corruption inégalé dans le monde, préférant travailler avec Bengrina, faute de mieux, celui qui avait juré se retirer de la scène politique après le désastreux référendum. Résultat et équation à résoudre, comment construire l’avenir politique avec Bengrina et Soufiane Djilali ? C’est du bipage, comme vouloir passer un appel quand on n’a pas de crédit.

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