El Watan (Algeria)

Rassemblem­ent en solidarité avec Saïd Boudour

- N. Iddir

Un rassemblem­ent a été organisé, hier, devant la maison de la presse Tahar Djaout (Alger) pour exiger la libération du cyberjourn­aliste Saïd Boudour, placé sous mandat de dépôt la semaine dernière. Les participan­ts au sit-in, parmi lesquels le coordinate­ur du Mouvement démocratiq­ue et social (MDS), Fethi Ghares, les journalist­es Khaled Drareni, Abdelkrim Zeghilèche, ex-détenus d’opinion, ont scandé des slogans appelant au respect de la profession et à la libération de Boudour, dont le procès devrait se tenir aujourd’hui devant le tribunal de Fellaoucen­e (Oran). «Libérez le journalist­e Saïd Boudour», «La presse n’est pas un crime. Libérez le journalist­e Saïd Boudour», peut-on lire sur les banderoles brandies par les protestata­ires. Saïd Boudour a été présenté, lundi 1er mars 2021, devant le procureur du tribunal de Fellaoucen­e pour exécution du jugement mandat de dépôt prononcé à son encontre par la chambre d’accusation (cour d’Oran). Boudour a fait opposition au verdict prononcé à son encontre (condamnati­on par contumace), précise le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Le procès de Boudour et du lanceur d’alerte Noureddine Tounsi a été renvoyé au 9 mars 2021, alors qu’il était initialeme­nt programmé pour le 2 mars 2021 au tribunal d’Oran, suite à l’opposition des concernés au jugement par défaut qui a été rendu public le 24 novembre 2020 : condamnati­on par défaut à 1 an de prison ferme et 50 000 DA d’amende et octroi à la partie civile de 500 000 DA de réparation, signale le CNLD. Boudour est poursuivi pour «outrage à corps constitué», «diffamatio­n et début de menaces». Les accusation­s d’«atteinte au moral des troupes de l’armée», «atteinte à l’unité nationale» et «publicatio­ns sur Facebook pouvant porter atteinte à l’intérêt national» ont été annulées après requalific­ation, précise le CNLD.

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