Après un troisième confinement, les petits Anglais reprennent le chemin de l’école
Les petits Anglais sont retournés, hier matin, sur les bancs de l’école, une première étape cruciale dans le plan du gouvernement britannique pour sortir graduellement le pays d’un troisième confinement instauré en janvier afin de lutter contre l’épidémie de coronavirus. Les enfants âgés de 5 à 11 ans seront les premiers à retrouver leurs professeurs dans cette province britannique, avant que les collégiens et lycéens ne les suivent de manière plus échelonnée la semaine suivante. Mis à part les enfants des travailleurs clefs, tous les élèves n’ont fait en 2021 qu’un seul jour d’école, avant que le gouvernement ne décrète un troisième confinement, plus dur que le précédent, pour freiner la propagation d’un nouveau variant plus contagieux apparu dans le Kent. Devant la baisse des contaminations et hospitalisations, le Premier ministre Boris Johnson a donné fin février son feu vert pour la réouverture des écoles, première étape d’un large plan pour sortir progressivement le pays de restrictions dévastatrices pour l’économie. «Je pense que nous sommes prêts, les (enfants) veulent y retourner, ils en ressentent le besoin», a-t-il déclaré dimanche lors d’une visite dans un centre de vaccination londonien, saluant «un grand pas sur notre feuille de route» pour sortir du confinement qui, «nous l’espérons, est une feuille de route vers la liberté». Grâce à sa large campagne de vaccination 22 millions de premières doses injectées -, le gouvernement a indiqué qu’il serait possible dès le 29 mars de se réunir à six personnes à l’extérieur. La réouverture des pubs, restaurants et magasins nonessentiels devrait avoir lieu le 12 avril. Selon l’inspectrice en chef des écoles anglaises, l’école à distance a été «un véritable calvaire» pour beaucoup d’enfants. Bloqués à la maison, ils ont enduré «l’ennui, la solitude, la misère et l’anxiété», a déclaré Amanda Spielman à Sky News, s’inquiétant d’une augmentation des automutilations et troubles alimentaires. Du côté des parents, le retour à l’école signe aussi «le plus grand soulagement au monde», a confié à l’AFP Lisa Tyler, heureuse de pouvoir y déposer ses filles de six et dix ans. Comme nombre de parents, elle a dû pendant deux mois jongler entre l’éducation de ses bambins, et son propre travail.