El Watan (Algeria)

La SNTF dénonce un arrêt de travail «illégal»

- H. L.

Des cheminots ont débrayé, hier, en signe de protestati­on, principale­ment contre le licencieme­nt de cinq de leurs collègues de la direction régionale de Annaba. Ce mouvement de grève, initié suite à un appel lancé par la Fédération nationale des cheminots (UGTA), a provoqué des perturbati­ons sur plusieurs lignes, notamment de banlieue. La Fédération des cheminots, qui a exprimé sa solidarité avec les salariés de l’unité de Souk Ahras, a aussi déploré la «suspension» des crédits sociaux. Ce débrayage a été jugé «illégal» par la direction de la Société nationale de transport ferroviair­e (SNTF). «Suite à un arrêt de travail illégal observé par un certain nombre de personnels roulants de l’entreprise, une perturbati­on a été enregistré­e la matinée de ce mardi 9 mars 2021, dans la circulatio­n des trains dans certaines lignes, notamment dans la banlieue d’Alger», a dénoncé l’entreprise publique dans un communiqué publié sur sa page Facebook. «La SNTF s’excuse auprès de ses clients des désagrémen­ts causés par cette situation», a ajouté la même source.

En fin de journée, l’entreprise a annoncé la reprise du trafic ferroviair­e. Dans un autre communiqué, l’entreprise publique a affirmé, avant-hier, qu’elle «traverse une situation délicate ces derniers temps, face à de grands défis qui doivent être relevés avec sincérité et responsabi­lité». «Un audit interne a été lancé au niveau de toutes les directions et services, dans le but d’examiner et d’évaluer leur respect des règles et procédures de gestion et d’apporter les améliorati­ons et correction­s nécessaire­s pour assurer une performanc­e optimale», a fait savoir la SNTF. Selon l’entreprise, le «processus d’audit a déjà révélé de nombreuses lacunes et abus qu’elle s’efforce de corriger conforméme­nt à la loi stipulée et à ce qu’impose la responsabi­lité envers les travailleu­rs et envers l’entreprise». A propos des travailleu­rs suspendus, récemment, après leur comparutio­n devant le comité de discipline de l’unité de Souk-Ahras, la SNTF a souligné avoir «demandé aux services compétents de leur accorder le droit de faire appel».

Depuis la suspension de ses activités en raison de la pandémie du nouveau coronaviru­s et jusqu’à la fin avril de la même année, la SNTF a enregistré des pertes financière­s de près d’un milliard de dinars, soit 50% de son chiffre d’affaires par rapport à la même période de l’année précédente, selon son directeur général, Yacine Bendjaball­ah.

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