Instruction pour rattraper les projets en retard
• L’actuel ministre de l’Habitat et ex-DG de l’AADL a décidé, à travers une instruction, d’accélérer les projets AADL qui accusent beaucoup de retard, notamment à l’ouest de la capitale • Les souscripteurs attendent depuis des années l’attribution de leurs logements.
Toutes les préoccupations des souscripteurs aux projets de logements dans la nouvelle ville de Sidi Abdallah, au titre du programme location-vente, seront prises en charge, a indiqué le nouveau directeur général en charge de la gestion des services de l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL), Fayçal Zitouni. «Sur instruction du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi, M. Zitouni a rencontré, dimanche, au siège de la direction, les représentants des souscripteurs du site 23 (1500/3000 logements) à Rahmania relevant de la nouvelle ville de Sidi Abdallah et ceux du quota 4 du projet 10800 logements», lit-on dans un post sur la page Facebook de l’AADL. «M. Zitouni a noté leurs préoccupations concernant la remise des pré-affectations et l’avancement des travaux des différents projets de logement», selon la même source. Les engagements pris par le ministre de l’Habitat, lors de ses rencontre avec les souscripteurs, seront honorés, a affirmé M. Zitouni, qui précise que la vente des locaux commerciaux du site 1500/3000 logements à Rahmania sera prochainement annoncée. Le projet de réalisation d’un CEM sera lancé au niveau de ce site, après parachèvement des procédures, précise le responsable. «L’AADL poursuit la mise en oeuvre de son programme avec la même cadence et la même stratégie», a indiqué M. Zitouni, ajoutant que les engagements pris par M. Belaribi en tant que DG de l’AADL seront honorés. Cette réunion s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres tenues par le DG en charge de la gestion des services de l’AADL avec les représentants des souscripteurs pour trouver «des solutions effectives» et donner des explications aux représentants des souscripteurs, notamment en ce qui concerne l’avancement des travaux, ajoute la même source. Partant, l’ex-directeur de l’AADL a eu sur le dos plusieurs requêtes émanant des souscripteurs de la nouvelle ville de Sidi Abdellah. Plusieurs autres sites de cette partie de l’extrême ouest de la capitale enregistrent un retard considérable dans la livraison des projets. C’est à l’instar du site des 2000 lgts à Rahmania où les souscripteurs à ce projet attendent toujours la reprise des travaux qui traînent depuis 5 ans.
DOLÉANCES
Le collectif, qui a fait part de ses doléances à travers des documents à l’appui, dont le journal détient une copie, explique que le budget nécessaire pour mener les travaux VRD, notamment dans la partie QR18, n’a, à ce jour, pas été alloué. Ce retard, comme l’a expliqué l’ex-directeur général de l’AADL et actuel ministre de l’Habitat, Tarek Belaribi, est dû au manque d’argent devant lever les contraintes sur l’avancement du projet. Ce problème concerne huit îlots de 50 bâtiments (2000 logements). L’autre écueil à Rahmania est le site des 5000 lgts AADL (maîtred’oeuvre Cosider) qui fait du surplace. Le taux d’avancement du projet est estimé à hauteur de 50%. Les souscripteurs de ce même projet (QR19) se sont illustrés à mainte reprise par des sit-in de protestation pour dénoncer les multiples annonces de la prorogation des délais et les retards qu’accuse l’entreprise d’ouvrage. D’autres projets enregistrent des retards à de nombreux niveaux, en dépit du fait que les chantiers ont débuté il y a plusieurs années. Pire encore, certains bâtiments, comme c’est le cas du numéro 9 au site des 5000 lgts, ne sont même pas encore sortis de terre. Malgré cela, ils ont été affectés. Il s’agit là d’un non-respect manifeste de la règle dite des 70% de réalisations avant affectations. A qui la faute ? Des soustraitants travaillent au ralenti. D’autres sont à l’arrêt depuis des mois sur certains bâtiments qui accusent un retard. Mais pour l’heure, les responsables de l’habitat et de l’AADL préfèrent parler de reprise des travaux et non de mise en demeure des entreprises engagées dans ces projets.