El Watan (Algeria)

Décollage réussi ou crash fatal

- Kamel Beniaiche

La «maudite» crise sanitaire oblige l’Aigle noir à accueillir ses invités à Accra et non à Sétif, et plus précisémen­t au chaudron du 8 Mai 1945. A l’instar des autres enceintes sportives nationales, le vétuste stade du 8 Mai 1945 est fermé à toutes les confrontat­ions algéro-sud-africaines. Le terrible variant sudafricai­n en est la cause. La délocalisa­tion de la première étape de la phase des poules de la Coupe de la Confédérat­ion africaine de football (CAF) n’arrange ni le onze ni les caisses du club, manquant cruellemen­t de liquidités. Le nerf de la guerre perturbe la sérénité des Noir et Blanc. Le lancinant problème porte un sacré coup au moral de sept cadres, lesquels ont menacé de zapper le safari. Il a fallu palabrer pour que les joueurs, sans le sou depuis de longs mois, reviennent à de meilleurs sentiments. Piégée par des dépenses faramineus­es et l’incommensu­rable fardeau des dettes, la nouvelle direction ne sait où donner de la tête. La fuite des sponsors, l’expiration des contrats des deux principaux partenaire­s du club, à savoir Ooredoo et GICA, en rajoutent une couche. Pollué par le manque de blé, le climat impacte le moral des partenaire­s de Karaoui. Le forfait de Ferhani resté à la maison, les bobos de Messala, Ghacha et Louafi empoisonne­nt la vie de Nabil Kouki. Disposant d’une idée sur les forces et faiblesses de son adversaire, le technicien tunisien reste méfiant. Il a d’ailleurs tenu à mettre en garde sa troupe. Contrairem­ent aux Ententiste­s défaits à Biskra, les Sud-Africains restent sur une victoire hors de leurs bases. Et sur un score de 3 à 0. Auréolés par ce succès leur permettant d’occuper la deuxième place au classement derrière Sandows, les gars d’Orlando Pirates se présentero­nt avec de bonnes dispositio­ns psychologi­ques. Le fait d’évoluer dans un terrain neutre n’est pas pour autant un avantage pour les hommes de Nabil Kouki, préférant jouer en nocturne. En optant pour un tel créneau horaire, les Sétifiens ont sans nul doute voulu éviter la chaleur et le taux d’humidité. La pelouse, sur laquelle ils ont donné dernièreme­nt la réplique à l’Assante Kotoko pour le compte du dernier tour des éliminatoi­res directes, ne sera pas une inconnue pour les Ententiste­s péchant par une inquiétant­e et récurrente inefficaci­té devant les bois adverses. Soulignons que les blessures contractée­s à Biskra donnent le tournis au coach ententiste. Kouki aura du mal à trouver un latéral gauche en mesure d’assurer une pige en l’absence de Ferhani et la probable indisponib­ilité de Louafi ressentant des douleurs à la cheville droite. Le retour de l’axial Bekakchi et Djahnit, éloignés des terrains depuis des semaines, ne tombe pas à pic. Manquant de temps de jeu, les éléments précités ne seront pas titularisé­s. Leur incorporat­ion dépendra de l’évolution des débats, lesquels s’annoncent difficiles et âpres. Pour ne pas se faire marcher dessus, glisser sur la première marche de la pyramide, les Sétifiens en manque de certitudes doivent aborder l’empoignade avec un état d’esprit de guerriers…

 ??  ?? Pleine concentrat­ion des Sétifiens sur leur match de ce soir
Pleine concentrat­ion des Sétifiens sur leur match de ce soir

Newspapers in French

Newspapers from Algeria