70 dollars
Question de géologie, l’Algérie s’est trouvée par hasard assise sur des champs d’hydrocarbures, ce qui a donné à l’Etat construit à l’indépendance une ressource disponible, grâce par ailleurs aux combattants qui ont exigé la souveraineté sur tout le territoire, y compris le Sahara, même si l’Algérie antique, Numidie centrale dans ses frontières historiques, ne comprenait pas Hassi Messaoud ou Hassi R'mel. Mais bref, ce sont les hydrocarbures qui ont permis à l’Algérie de rehausser le niveau de vie, d’ouvrir des écoles, des universités et des hôpitaux, tout en important des usines. Avec l’inconvénient du dispositif aujourd’hui, le milliardaire paye encore sa baguette 10 DA et le bureaucrate nommé par décret gagne 200 000 DA pompés sur le Trésor public sans rien faire. Avec cet inconvénient de l’inconvénient, chaque fois que le prix du gaz ou du pétrole baisse sur le marché international, les hauts fonctionnaires de l’Etat crient famine en jurant qu’ils n’ont pas mangé hier. Maintenant que le baril est passé à 70 dollars, le président Tebboune voit l’avenir d’un oeil plus positif et peut encore se contenter d’un statu quo en payant les clientèles bureaucratiques, alliées objectives du régime, d’autant qu’il y a des élections à l’horizon. Il ne faut pas l’oublier, signée sous le règne de l’austérité de l’Algérie nouvelle qu’elle est neuve, les budgets ont été revus à la baisse, mais pas le train de vie de l’Etat qui a augmenté. Aujourd’hui c’est pire, les recettes vont augmenter, ce qui permettra au Président de ne pas faire de réformes, gérant le pays comme ses prédécesseurs par la politique du chéquier. Avec ce résultat, souhaiter l’effondrement des prix du pétrole, ce qui n’est pas souhaitable puisque c’est la population qui va en souffrir, ou espérer que le Président comprenne qu’il est temps de laisser les gens travailler. C’est le dilemme depuis les années 70', faut-il payer les gens pour qu’ils ne travaillent pas ou ne pas les payer afin qu’ils travaillent ?