Comment la technologie peut servir le biomédical
L’Université M’hamed Bougara de Boumerdès a organisé le «2e workshop international sur les environnements intelligents centrés sur l’Humain pour la santé et le bienêtre» au niveau de la faculté de Technologie. «L’objectif de ce workshop, lit-on dans le communiqué de presse, est de fournir un forum de collaboration multidisciplinaire intéressant pour la communauté active d’universitaires, de chercheurs et d’industriels issus de l’informatique, de la technologie de l’information, du génie électrique, du génie biomédical et des télécommunications.» En fait, les organisateurs ont tenté de répondre à un besoin dicté par l’actualité urgente de la pandémie en exploitant des passerelles aussi importantes que l’électronique, le numérique et le champ industriel du biomédical. On citera des travaux originaux décrivant les résultats de recherches, solutions théoriques, pratiques ou industrielles (prototype, modélisation formelle, réalité augmentée, machine Learning, Big Data, Web & Internet des objets, théorie des systèmes, optimisation, robotique, etc.). Des discussions ont porté sur des idées innovantes pouvant déboucher sur le développement d’environnements intelligents centrés sur l’humain pour la santé et le bien-être. Le workshop a été organisé en plénières et en sessions par visioconférence selon des axes dont les thèmes ont été : «Intelligence artificielle et interaction», «Interactions Environnement Intelligent/Humain», «Réalité virtuelle, diminuée et augmentée», «Environnements intelligents» (robots, maisons, voitures, villes, etc.), «Modélisation et simulation d’environnements intelligents», «Dispositifs médicaux intelligents, ergonomie et qualité de l’expérience», «Activités de la vie quotidienne, localisation et suivi», «Machine Learning et prise de décision médicale», «Formalisation et exploitation des connaissances médicales», «Théorie des jeux», «Traitement d’image, de la parole et du signal». Alors que le second axe a tourné autour de «Données médicales et réseautage», «Acquisition, représentation, exploration et exploitation de données médicales», «Stockage et partage de données médicales», «Dossier médical électronique», «Big Data, Data Warehouse et Data Mining», «Réseaux de capteurs corporels, domestiques, véhiculaires et métropolitains», «Réseaux sans fil (radio, IR, etc.)», «Cellulaire et 5G», «Télémédecine, télésurveillance et téléassistance», «Connectivité et accès au réseau, services temps réel et gestion des ressources». Enfin, le 3e thème a abordé «Sécurité et sûreté», «Santé publique», «Gestion des premiers soins et des urgences», «Sécurité de réseaux», «Sécurité et protection des données médicales», «Aspects juridiques des données médicales», «Réseaux sociaux, informatique omniprésente et qualité de vie», «Maladies chroniques et génétiques (prise en charge, suivi, etc.)», «Maladies et épidémies (détection, contrôle, prévention, etc.)», «Confidentialité», «Protection des femmes, des enfants et des personnes dépendantes». Selon le Dr. Meraîhi, «il s’agit de mettre au service du biomédical l’intelligence artificielle afin de faciliter les méthodes de détection, de diagnostic et de protection contre les maladies». Le Dr Amar Mohamed illustre ses propos par «la détection automatique par technique intelligente de la Covid-19 grâce à l’imagerie, scanner et radiographie après obtention des taux de lésion selon des solutions Cloud». À ce niveau, le débit internet joue un rôle primordial dans la facilitation du traitement des données. Malheureusement, «c’est loin d’être le cas», ont déploré les chercheurs. D’ailleurs, la visioconférence a connu plusieurs interruptions. Pour le Dr Riahla, «le manque de formalisation de la relation CHU/ Université est le plus grand écueil au développement de la recherche». En fait, chacune des deux parties travaille en vase clos. b D’ailleurs, les médecins chercheurs, les laboratoires et les organismes privés versés dans le biomédical étaient absents à ce workshop où des universitaires proposaient des solutions concrètes à leurs préoccupations, notamment dans le domaine de l’imagerie médicale. Les pouvoirs publics, et notamment le ministère de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur ont là un autre grand chantier.