«Le projet Geodesign transmet notre passion et messages environnementaux»
Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire ce genre de clichés ?
Mounir Rahil : En fait, c’est venu d’un constat. On a remarqué qu’il y avait un vide culturel dans le domaine de la géologie. Bien que ce type d’exposition existe déjà depuis très longtemps à l’étranger, nous tenions à essayer ce concept en Algérie. D’ailleurs, beaucoup ont été surpris de voir ça. Il faut avant tout comprendre que nous sommes passionnés par ce que l’ont fait. Passionné par la géologie et son ensemble, mais on est aussi très touché par la question du climat. Le projet Geodesign nous a permis de transmettre notre passion, mais aussi véhiculer certains messages environnementaux qui nous tiennent à coeur.
Vous avez choisi de mettre en lumière pas seulement notre continent, mais aussi tous les autres. Pourquoi ce choix ?
Mounir Rahil : Nous avons choisi ce thème qui est assez global pour ne pas toucher un pays ou continent précis, mais tous. Nous avons également choisi cette thématique pour trois raisons principales. La première, c’est qu’à travers nos réalisations, nous souhaitons faire découvrir au grand public la beauté et la diversité des paysages que nous offre notre planète, et cela vus sous un autre angle. Pour ce qui est de la deuxième raison, nous aimerions sensibiliser les gens sur la question de l’environnement. D’ailleurs, certaines oeuvres illustrent parfaitement la dégradation de l’environnement par l’homme. A titre d’exemple, la forêt de Tchako qui se décime plus rapidement que l’Amazonie, et avec elle tout un écosystème. La dernière raison, c’est une manière d’expliquer l’instantanéité de nos tableaux qui représentent l’héritage que nous allons léguer aux générations futures avec tout ce qu’il y a de bon et mauvais.
Vous avez créé le concept Win Hadi sur la plateforme de Geodesign ? Pouvez-vous nous en dire plus ?
Naim Ouali : Comme son nom l’indique, Win hadi (où cela se trouve ? ndlr) est un concept qu’on a voulu créer pour avoir plus de contenu et plus de réactivité de la part des internautes. Cela consiste en des posts d’images satellitaires sans nom ni description pour susciter la curiosité et la recherche de l’emplacement d’une image donnée. Ces posts sont accompagnés de deux ou trois indices qui aident les gens à trouver plus rapidement. Le gagnant se voit offrir l’image en question en format fond d’écran pour son smartphone.
Quel a été le résumé de cette expérience ?
Naim Ouali : Premièrement, au niveau personnel, c’est d’exploiter notre potentiel. Nous avons su nous y prendre. Nous avons commencé par une idée qui s’est finalement concrétisée. D’ailleurs, on ne s’y attendait pas du tout. Concernant le projet Geodesign, c’est un nouveau concept que nous allons essayer de mettre en avant davantage afin que les gens puissent croire en ce nouveau mode de décoration.
A la fin de cette première exposition, quels sont vos nouveaux projets ?
Mounir Rahil : On se définit d’abord comme des artistes scientifiques combinant les sciences de la terre avec l’art. J’aimerais toujours faire de la photographie et pour cela, je voudrais faire un changement de vecteur vertical. Et qui dit vecteur vertical, signifie un nouveau mode de capture d’image. Pourquoi pas le drone pour changer un peu, car le satellite prend des images à 700 kilomètres d’altitude. Cela donnera une certaine perspective. Afin de mieux comprendre, si l’on change de vecteur vertical, nous pourrions observer d’autres éléments plus proches ou plus dans le détail. Je suis donc toujours intéressé par des photos aériennes, mais avec un drone et si l’Etat nous le permet. Nous avons également comme projet de faire des tableaux en 3D, mais aussi de projeter ces images sur différents supports, notamment dans le design de l’immobilier.