L’ex-PDG de l’OAIC placé sous mandat de dépôt
Le président de la chambre d’accusation près la cour de Guelma a ordonné, dans l’après-midi d’avant-hier, la mise sous mandat de dépôt de l’ex-directeur général de l’OAIC, Abderrahmane Bouchahda, l’actuel directeur de la CCLS Guelma et plusieurs de ses cadres. Outre des fonctionnaires de la CCLS Guelma, l’un des membres de la famille Benamor a été aussi placé sous mandat de dépôt, avons-nous appris de sources judiciaires. Il y a quelques jours, ils ont tous été placés sous contrôle judiciaire par le magistrat instructeur près le tribunal de Guelma. Cependant, le procureur de la République a fait appel contre la décision du juge d’instruction dans une affaire d’indus avantages. Ces derniers portent, selon toujours les mêmes sources, sur l’octroi aux Moulins Benamor des quotas de blé par avance. «Par cette procédure, on entend que l’entreprise – Les Moulins de Amor Benamor – acquiert ses quotas à travers des conventions donnant lieu à un programme d’approvisionnement journalier, sanctionné par une facturation. Mieux, l’entreprise n’a jamais eu son quota entier répondant à 40% de ses capacités de transformation. La différence, soit 65 à 70%, est ainsi importée, dont ses produits finis – pâtes et couscous – sont vendus aux prix administrés. Quant au surplus de quotas, il est stocké dans les silos de Benamor, évitant à la CCLS des dépenses liées au stockage externe», expliquent les mêmes sources. Abderrahmane Bouchahda a été limogé fin novembre 2020 pour une affaire d’importation de blé avarié à partir de la Lituanie. A noter que cette nouvelle affaire judiciaire intervient au lendemain de l’annonce officielle par les Moulins Amor Benamor de la reprise officielle de leurs activités. En effet, tous leurs produits seront disponibles au niveau national. «Les Moulins Amor Benamor ont le plaisir d’annoncer à leurs chers clients, consommateurs et partenaires la reprise de leurs activités. Nos produits seront bientôt disponibles partout en Algérie», lit-on dans ce document, transmis à notre rédaction. A l’arrêt depuis août 2020, les lignes de production de l’usine Amor Benamor des pâtes alimentaires et couscous (Guelma) ont ainsi commencé à tourner, à la faveur de l’arrivée de la première cargaison de la matière première, le blé. La première production concernera le couscous, avant de passer immédiatement aux pâtes courtes et longues. «Après l’arrivée de la matière première, nous avons entamé aujourd’hui (hier) la reprise à travers la mise en marche de nos 12 lignes de production. Nous avons commencé par le couscous avant d’enchaîner immédiatement avec les pâtes courtes et longues, au grand bonheur de notre clientèle», a confirmé, par ailleurs, B. Abdelatif, le représentant d’un millier de travailleurs du groupe Amor Benamor.
Force est de relever que l’économie nationale a été frappée de plein fouet. Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, El Hachemi Djaaboub, a fait état, lundi à Chlef, de la perte de 51 000 postes d’emploi en 2020, suite à la fermeture des usines de montage automobile et à l’arrêt de l’importation des produits destinés au montage des appareils électroménagers. «L’année 2020 a été marquée par la perte de 51 000 postes d’emploi suite à la fermeture des usines de montage automobile et à l’arrêt de l’importation des produits destinés aux usines de montage des appareils électroménagers», a déclaré le ministre.