Jean Castex le 11 avril à Alger
◼ Le Premier ministre français, Jean Castex, est attendu à Alger les 10 et 11 avril pour la tenue du cinquième Comité intergouvernemental algéro-français de haut niveau (CIHN).
Conduisant une importante délégation de huit ministres, dont ceux des Affaires étrangères, de la Défense et de l’Economie, d’hommes d’affaires et de dirigeants d’entreprise, le Premier ministre français, Jean Castex, est attendu à Alger les 10 et 11 avril pour la tenue du cinquième CIHN.
L’agenda de cette réunion intergouvernementale couvrira un large éventail de sujets d’intérêt bilatéral et régional, de la question mémorielle, à la coopération économique, aux échanges humains, éducatifs, scientifiques, aux questions diplomatiques, aux crises et conflits et à la sécurité au Maghreb et dans la région subsaharienne.
La volonté de relancer et resserrer la relation bilatérale, freinée par l’épidémie de Covid-19, exprimée au plus haut niveau des Etats algérien et français, est manifeste, nous a-t-on indiqué de source diplomatique algérienne. Elle devrait se concrétiser par des actes effectifs et se hisser à la hauteur de l’ambition que veulent lui imprimer les Présidents des deux pays, soulignet-on de même source. Ainsi dans le domaine de la coopération économique et industrielle, sera abordé, par MM. Djerad et Castex et les responsables concernés, le projet de construction d’automobiles de Renault. Le constructeur français sur les 500 millions de dollars d’investissement sur lesquels il s’était engagé n’en a investi que 30 millions. Refusant d’être un simple pays d’assemblage de kits, la partie algérienne souhaite un taux d’intégration locale à hauteur de 70%. Pour ce faire, des investissements sont nécessaires pour la création d’emplois qualifiés, la formation de soustraitants. Autant de questions qui seront sur la table.
Du côté des transports publics, la coopération de la RATP avec ses partenaires algériens en matière de formation et de gestion des équipements de six villes algériennes dont la capitale, est qualifié de satisfaisant. Il en est de même d’autres entreprises françaises opérant en coopération en Algérie dans différents secteurs d’activité. Du côté algérien, malgré les réformes entreprises, il reste encore un effort à faire pour alléger la bureaucratie qui a découragé, par le passé, nombre d’investisseurs potentiels, une mise à niveau accompagnée d’une modernisation du secteur bancaire.