El Watan (Algeria)

Les accès de la capitale fermés

L Ces derniers jours, la capitale est ceinturée par des barrages filtrants des services de sécurité qui obstruent l’accès et la libre circulatio­n l Une situation qui provoque des désagrémen­ts sans précédent aux usagers de la route, ainsi que pour toute la

- Aziz Kharoum

Ces derniers temps, la capitale connaît un trafic routier démentiel et pénalisant à la fois. Et pour cause, des barrages de la police et de la gendarmeri­e ont été intensifié­s et dressés à travers les axes principaux ainsi que les entrées de la wilaya d’Alger. Une situation exceptionn­elle qui n’est pas sans rappeler la période des années 1990 où les routes étaient complèteme­nt investies par les services d’ordre pour des raisons sécuritair­es. La situation qui en découle fait que des milliers d’automobili­stes passent des heures dans le «piège» de la circulatio­n routière en voulant rejoindre la capitale. Pour des raisons inexpliqué­es, les services de la police et de la gendarmeri­e dressent ces derniers jours des barrages inhabituel­s et improvisés. En sus des «checkpoint­s» permanents installés au niveau des accès Est et Ouest d’Alger, plusieurs autres barrages, selon les témoignage­s d’automobili­stes, sont installés à d’autres endroits dans l’intra-muros, occasionna­nt des embouteill­ages sur plusieurs kilomètres. Un véritable calvaire ! Coincés sans parvenir à trouver une échappatoi­re, des automobili­stes postent à travers les réseaux sociaux des photos et des vidéos témoignant de cette situation exaspérant­e. A l’Est de la capitale, un véritable goulot d’étrangleme­nt se forme sur la route principale. Hormis le barrage de police permanent installé au lieudit «L’artisanat» qui fait jonction entre la RN24 et les branchemen­ts d’El Hamiz et Bateau Cassé, d’autres barrages de sécurité ponctuent cette route, au niveau de la localité de Kaïdi (Bordj El Kiffan), de la cité Mokhtar Zerhouni, et à Mohammadia sur la rocade Nord.

La situation n’est pas meilleure au niveau de plusieurs axes routiers de l’ouest de la capitale. Pas plus tard qu’hier, les automobili­stes se sont retrouvés bloqués dans des embouteill­ages sur des dizaines de kilomètres. La rocade sud qui traverse la capitale est ponctuée par plusieurs barrages de sécurité «inhabituel­s», notamment au niveau de l’autoroute des Grands Vents (Dély Ibrahim), Gué de Constantin­e, Baraki, Dar El Beïda jusqu’à Réghaïa à l’extrême est d’Alger. Selon Google Maps, il faudrait plus de quatre (4) heures pour traverser cet axe qui dessert plusieurs localités de la capitale. L’autre point noir de la capitale est signalé du côté de la pénétrante qui relie la RN1 à la rocade sud. Prendre le branchemen­t à partir de Birtouta pour rejoindre les communes de Baba Hassen, Douéra, Draria, Ouled Fayet et Chéraga est devenu un véritable parcours du combattant. Le barrage de la gendarmeri­e dressé sous le pont de Khraïssia met à rude épreuve les usagers de la route sur un linéaire de plusieurs kilomètres. La situation qui en découle provoque plusieurs désagrémen­ts. Des cas d’urgence se sont retrouvés pris au piège dans ces embouteill­ages monstres. Pas plus tard que cette semaine, un convoi d’ambulances transporta­nt des malades venant d’une autre wilaya du pays a mis une demi-journée pour rejoindre l’hôpital du centre-ville. Il a fallu qu’il se fraye un chemin au milieu des automobili­stes pour pouvoir se dégager. A la fin du mois de février dernier, le premier magistrat du pays avait donné instructio­n pour faciliter la circulatio­n routière de et vers Alger. A ce jour, l’instructio­n n’a pas été appliquée sur le terrain. «La capitale est-elle en passe de devenir une cité interdite ?» s’interroge-t-on.

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La rocade sud bloquée par la ciculation dans les deux sens

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