El Watan (Algeria)

L'AMBASSADE D'ALGÉRIE LEUR DEMANDE DE «RETOURNER» EN GRANDE-BRETAGNE

-

Les autorités algérienne­s ont demandé à leurs 25 ressortiss­ants bloqués depuis trois semaines dans la zone internatio­nale de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle (CDG) pour cause de crise sanitaire de «retourner» en Grande-Bretagne, leur lieu de résidence. «Le consul d'Algérie à Créteil (région parisienne), en présence du représenta­nt d'Air Algérie à Paris, a rencontré à plusieurs reprises depuis le 2 mars 2021 certains membres de ce groupe pour échanger sur leur situation et la nécessité de retourner à leurs lieux de résidence en attendant la réouvertur­e des frontières», a déclaré l’ambassade d’Algérie à Paris dans un communiqué, dont l’AFP a pris connaissan­ce hier. Des solutions multiples de prise en charge, dans l’espoir que ces passagers «reviennent à la raison», leur ont été proposées pour repartir en Grande-Bretagne, leur lieu de départ, mais «les concernés ont choisi de rester en zone internatio­nale», a ajouté l’ambassade. L’Algérie a officielle­ment suspendu le 17 mars 2020 ses liaisons aériennes et maritimes avec la France en raison de la pandémie de Covid-19, une mesure étendue au reste du monde quelques jours plus tard. L’émergence du variant anglais du virus a encore compliqué la situation : même les vols de rapatrieme­nt de ses ressortiss­ants ont été suspendus pour toute la durée de ce mois de mars. Cette fermeture des frontières a bloqué un groupe de 25 citoyens algériens, des hommes seuls et trois familles, dont deux jeunes enfants, dans la zone internatio­nale de l’aéroport de Roissy, dans des conditions très rudimentai­res : sieste à même la moquette au son des haut-parleurs, toilette minimalist­e dans les sanitaires et repas aléatoires. L’ambassade d’Algérie a par ailleurs indiqué que ces personnes avaient été «saisies individuel­lement» par Air Algérie, avant leur départ, de l’impossibil­ité qui leur était faite de rentrer dans leur pays. «Ce sont des mensonges», a assuré hier l’un d’eux à l’AFP, Hocine, un chirurgien anglo-algérien de 49 ans «bloqué» avec sa femme et sa fille de 3 ans. «Les gens qui sont ici n'ont été prévenus que le jour-même, une fois arrivés à l'aéroport» de Roissy, a-t-il assuré. Depuis 21 jours, «la situation n'a pas changé, aucune personne n'est partie», se désole ce père de famille, qui affirme que tous ses compagnons d’infortune avaient «entièremen­t le droit de partir» et qu’ils disposaien­t de tests de dépistage négatifs, voire étaient déjà vaccinés.

Newspapers in French

Newspapers from Algeria