L’ALGÉRIE, DEUXIÈME MARCHÉ VISÉ EN AFRIQUE
L’AMBASSADEUR D’AUTRICHE À CONSTANTINE
Dans le but de préparer le terrain économique impacté par la pandémie l’année écoulée, l’Autriche vise à chercher de nouveaux marchés et des opportunités de partenariat avec l’Algérie. «L’Autriche avait toujours soutenu l’Algérie, depuis l’indépendance, surtout dans les années 70’. Une époque à laquelle elle a investi 10 milliards d’euros pour développer les infrastructures en Algérie et une grande partie du chemin de fer réalisé par des ingénieurs. Nous avons également contribué au transfert du savoir-faire»,
a déclaré M. Peter Elsner-Mackay, ambassadeur d’Autriche à Alger, lors d’une visite effectuée mercredi dernier à Constantine. L’hôte de la ville a avoué que plusieurs secteurs intéressent son pays. «Il y a eu beaucoup d’activités qui vont donner naissance à une commission mixte entre les ministères concernés et les entrepreneurs de l’Algérie et de l’Autriche. Cette commission concerne les différents secteurs, notamment le chemin de fer et l’agriculture. Nous sommes très optimistes et la commission
aura lieu l’automne prochain», a-t-il annoncé. Pour sa part, le conseiller commercial de l’ambassade, Franz Bachleitner, a estimé qu’en dépit de la pandémie, les échanges commerciaux restent quand même importants.
Dans sa présentation de la balance commerciale avec l’Algérie, il a annoncé que les exportations de l’Autriche avoisinent 300 millions euros, dont 47 millions pour les bois sciés. Les exportations de l’Algérie vers l’Autriche sont de l’ordre de 221 millions euros, dont 95 % en hydrocarbures. «Pour nous, le marché algérien est très important. Il vient en deuxième place après celui de l’Afrique du Sud. D’ailleurs, nous avons continué nos activités pour la quête de nouveaux business, via les webinaires surtout pour la production du papier, un séminaire sur le chemin de fer et l’activité des start-up»,
a expliqué M. Franz Bachleitner. Et de poursuivre qu’ils sont en phase finale d’une étude sur les infrastructures touristiques en Algérie pour un potentiel investissement des entreprises autrichiennes. L’Autriche envisage la collaboration dans la formation des experts touristiques. Le conseiller commercial a évoqué l’expérience de son pays dans les secteurs de l’automoteur et des machines industrielles, particulièrement la production du carton. Abordant le sujet des contraintes qui entravent l’investissement, l’ambassadeur Peter Elsner-Mackay a soulevé le processus administratif qui donne peu de liberté, surtout dans le secteur de l’automobile et les décisions qui ne sont pas stables, ce qui fait peur aux investisseurs.