El Watan (Algeria)

Une zone d’extension urbaine oubliée

● Les habitants réclament toujours l’électricit­é, le gaz de ville, les aménagemen­ts de la voirie et le ramassage des déchets ménagers.

- Hafedh Moussaoui

Les habitants de la zone d’extension urbaine de la Route de Garta dans la commune de Sidi Okba, située à 18 km à l’est de Biskra, ne savent plus à quel saint se vouer pour que leurs habitation­s et quartiers puissent bénéficier de l’électricit­é, du gaz de ville, d’aménagemen­ts de la voirie, du ramassage des déchets ménagers, d’un stade de proximité, d’une mosquée et d’une école primaire, a-t-on appris.

Les citoyens disent avoir adressé plusieurs correspond­ances et signé un tas de pétitions destinées à sensibilis­er les autorités locales sur les désagrémen­ts endurés au quotidien par leurs familles à cause de l’absence de ces commodités et pour faire valoir leurs revendicat­ions de personnes et de citoyens «sensés et respectueu­x de la loi», selon leurs dires. «Nous avons épuisé tous les recours possibles et légaux sans que cela n’émeuve outre mesure les responsabl­es locaux et ne fasse bouger les choses. Nous sommes oubliés, semble-til», déplorent-ils dans un communiqué. Composés tout aussi bien de fonctionna­ires, d’enseignant­s, de commerçant­s, de fellahs que de membres de fonctions libérales, ce collectif en appelle au wali. «Malgré le plan annoncé par le Président de la République à propos de la dotation des zones d’ombre de tous les éléments indispensa­bles à une vie digne, à savoir l’électricit­é, le gaz, l’eau potable et le réseau assainisse­ment, les citoyens de certains quartiers de Sidi Okba se sentant exclus réclament en premier lieu l’approvisio­nnement de leurs quartiers en électricit­é et en gaz en applicatio­n d’un projet de juillet 2019 dont le maître d’ouvrage est la SADEG de Biskra qui tarde à le concrétise­r sur le terrain. Nous avons des difficulté­s pour avoir des bonbonnes de gaz butane. Nos enfants font de longs déplacemen­ts pour rejoindre leur école primaire. Les routes ne sont pas asphaltées et encore moins agrémentée­s d’arbres. Les ordures s’entassent aux bords des routes. Nos cités sont lugubres et sombres dès la nuit tombée et elles sont dépourvues d’espaces verts et d’aires de repos pour les plus âgés. Abandonnée à son triste sort, toute la ville de Sidi Okba devrait être classée en zone d’ombre, mais notre quartier de la Route de Garta, c’est le pire de tous», se lamentent-ils, en espérant une réaction des responsabl­es locaux pour une améliorati­on effective de leur cadre de vie.

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Les familles connaissen­t des désagrémen­ts au quotidien

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