El Watan (Algeria)

1,31 milliard de dinars de créances

- Fodil S.

Le portefeuil­le des créances de l’unité de Jijel de la Société algérienne de l’électricit­é et du gaz (SADEG) a atteint le montant de 1,31 milliard de dinars à fin février dernier, avons-nous appris auprès de son directeur Abdelkader Aboudi.

Cette situation pénalisant­e pour la trésorerie de l’entreprise a poussé ses responsabl­es à avertir à travers un communiqué les clients retardatai­res qu’ils pourraient avoir à subir en dernier recours, des coupures de l’énergie électrique et de l’alimentati­on en gaz. La structure de ces créances fait ressortir un montant de 700 millions DA pour la catégorie «ménages» (54,2%), 280 millions DA pour les collectivi­tés locales (21,37%), 200 millions pour les administra­tions (15,27%) et 120 millions DA pour le secteur économique (9,16%). Des facilités sont offertes pour le règlement de ces créances pour ceux qui montrent leur disponibil­ité à régler leurs factures. Il ne manquera de relever, qu’à la fin de l’année écoulée, 22 APC avaient, suite aux interventi­ons du wali et SG de la wilaya, fait l’effort pour atténuer le volume de leurs dettes auprès de la SADEG. Des mises en demeure sont transmises aux clients. «Mis à part certains secteurs sensibles comme la santé et l’eau, les récalcitra­nts risquent de voir leurs branchemen­ts coupés», nous dira le directeur. «Pour le secteur économique, la coupure de l’alimentati­on s’opère dès qu’un retard de trois factures est constaté», précisera notre interlocut­eur.

Le responsabl­e de la SADEG affirmera que le paiement des factures favorise aussi les investisse­ments que doit consentir la société pour satisfaire les besoins en la matière des citoyens. Interrogé sur les câbles installés anarchique­ment et dont certains se trouvent presque à terre au niveau de la nouvelle ville administra­tive à l’entrée Est de Jijel, à l’origine de l’électrocut­ion mortelle d’une vache lors des dernières intempérie­s, notre interlocut­eur nous dira qu’il n’y avait pas de réseau «basse tension» dans cette assiette et ce sont les propriétai­res de chantiers qui avaient tiré ces câbles à partir des compteurs installés aux deux extrémités de ce terrain, ce qui fait que la SADEG considère ces lignes électrique­s comme «installati­on intérieure». Selon lui, pour les besoins des chantiers, il aurait fallu réaliser un réseau «basse tension» provisoire avec l’installati­on de poteaux en suivant le plan de masse dudit terrain.

En ce qui concerne les 315 logements AADL de Mezghitane (Jijel) transférés de la Cnep-Immo, le directeur de la SADEG répondra que l’AADL a déjà honoré sa facture, mais le poste transforma­teur n’était pas encore achevé ainsi que la viabilisat­ion, ce qui allait pénaliser l’entreprise à laquelle nous avions confié les travaux. Un autre problème, ajoutera notre interlocut­eur, a concerné les niches pour les câbles d’électricit­é puisque les réservatio­ns n’ont pas été prévues, mais qui devraient être réalisées pour prendre en charge définitive­ment ce volet d’autant que l’entreprise chargée du réseau de gaz est elle aussi désignée, assurera-t-il.

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