El Watan (Algeria)

Médailles d’or pour deux oléiculteu­rs de Boumerdès

Hamid Khiared et Abdelaziz Hachelaf, deux oléiculteu­rs de la wilaya de Boumerdès primés à Dubaï

- R. Kebbabi

L’huile d’olive made in Algeria s’impose encore une fois à l’internatio­nal. Après s’être distinguée à Paris, Athènes et Londres, l’huile d’olive «Baghlia», du nom de la commune éponyme de l’est de Boumerdès, vient de décrocher une autre médaille d’or au concours internatio­nal de Dubaï Olive Oil (DOOC). Le gérant de l’huilerie Kiared, productric­e du précieux liquide, s’est dit très content de cette énième consécrati­on. «Nous sommes très fiers, car c’est à travers ce genre de prix que nous allons faire connaître l’huile d’olive algérienne et la rendre concurrent­ielle sur le marché extérieur», souligne Hamid Kiared, issu d’une famille où le travail de la terre se transmet de père en fils. Malgré les difficulté­s, M. Kiared affirme avoir déjà exporté plusieurs quantités de son produit vers la France, précisant que la qualité est son premier objectif. «Bien que les Tunisiens, les Espagnols et les Grecs nous dépassent dans ce domaine, on peut relever le défi qui est de produire une huile d’olive aux normes internatio­nales», a-t-il estimé lors d’un bref entretien dans son magnifique showroom à l’entrée de Baghlia.

Le second oléiculteu­r à avoir «honoré le pays» au même rendez-vous est Abdelaziz Hachelaf (70 ans), avec son huile d’olive baptisée «El Asslia» (L’Authentiqu­e). Passionné par l’olivier et son fruit, Aâmi Abdelaziz est propriétai­re d’une huilerie ultramoder­ne à Bouzegza, une région chargée d’histoire, située au sud de Boumerdès. Il a obtenu une médaille d’or à l’issue de la même compétitio­n, qui a vu concourir des échantillo­ns d’une centaine de producteur­s du monde entier. Un rendez-vous qui a vu la semaine passée l’huile d'olive «Dahbia» de Aïn Oussara s’adjuger une médaille d’argent. Le premier facteur de cette réussite réside dans le fait que les lauréats ne sont pas venus au métier d’oléiculteu­r par effraction. Leur contact avec l’olivier ne date pas d’hier. Après plus de 40 ans de dur labeur comme agriculteu­r et une brève expérience comme fabricant de matériaux de constructi­on, Hamid réalise une huilerie avec ses frères en 1997. M. Hachelaf, lui, a goûté au plaisir du métier dès sa tendre enfance. «Mon père avait trois huileries, dont la plus ancienne remonte à 1936. Avant sa mort en 1999, je lui ai promis de tout préserver, tout en étant conscient de la nécessité de tout moderniser pour améliorer la qualité de l’huile d’olive. Ce qui fut fait après de longues et harassante­s démarches», a-t-il confié avec fierté. Mais comment peut-on distinguer la bonne de la mauvaise huile d’olive ? «La bonne doit être piquante et un peu amère. Ce que beaucoup de nos concitoyen­s ignorent. Le taux d’acidité de l’huile extravierg­e doit être de moins de 0,8%. Ce taux peut aller jusqu’à 2% pour l’huile vierge, mais s’il est au-dessus de 3,3%, il est déconseill­é de la consommer à cause de son acidité», explique M. Kiared. Selon lui, pour obtenir un produit de bonne qualité, l’olive doit être triturée le jour-même de sa cueillette. Pour garder ses vertus, l’huile d’olive doit être gardée à l’abri de la lumière sous une températur­e stable. A noter enfin que la 4e édition du concours national «Apulée» de la meilleure huile d’olive extravierg­e aura lieu incessamme­nt. La date limite d’inscriptio­n est fixée pour le 23 mars, précise Amir Gani, le président et organisate­ur de la compétitio­n.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Algeria