L’HISTOIRE POSTALE ALGÉRIENNE VUE PAR KENNETH NILSESTUEN
Président de la société philatélique France et Colonies aux Etats-Unis et dirigeant de plusieurs clubs philatéliques nationaux et régionaux, l’Américain Kenneth Nilsestuen a fait ses premiers pas comme collectionneur dès l’âge de huit ans grâce à son père qui lui a transmis la passion «virale» du timbre. Comme tout débutant, il a commencé à s’intéresser aux timbres du monde entier, jusqu’à ce qu’il découvre les colonies françaises et se fixe sur l’Algérie, et c’est ainsi qu’il se passionnera pour l’histoire postale algérienne depuis l’époque coloniale. «Mon premier achat a été une lettre écrite lors de l’expédition militaire française des années 1830. Aux Etats-Unis, j’ai pu acheter suffisamment de pièces pour exposer sur le courrier algérien de la période allant de 1832 à 1900», a-t-il révélé dans un article publié par la revue algérienne PHILnews. Mais le vrai départ de Kenneth dans l’étude de l’histoire postale algérienne a été une collection de courrier algérien acquise à Paris en 1990.
Elle sera suivie par un important lot déniché auprès de la maison de vente David Feldman. «C’est une opération qui a plus que doublé ma collection», dirat-il avec fierté. Durant des années, Kenneth Nilsestuen continuera à étudier l’histoire d’Algérie à travers les marques postales et le matériel philatélique. Ce qui lui permettra de recevoir le Grand prix pour sa riche «collection algérienne» lors d’une importante exposition organisée aux Etats-Unis. Kenneth évoque toujours avec fierté les années passées à étudier tout ce qui a trait à la philatélie et aux marques postales en Algérie durant l’époque coloniale. Cette passion le mènera à publier avec cinq autres spécialistes un bulletin d’information sur l’histoire postale algérienne pendant 3 ans. Un document paru dans les années 1990 et qui demeure une référence pour les spécialistes en la matière. Mais sa plus importante contribution reste la monographie consacrée à l’étude des marques postales et cachets à date manuels d’Algérie de 1830 à l’indépendance qu’il a coécrite avec Laurence Lambert et publiée à compte d’auteur en 1999.