El Watan (Algeria)

Mandat d’arrêt contre Zitout, Aboud et Amir DZ

■ Un mandat d’arrêt internatio­nal a été lancé par le tribunal de Bir Mourad Raïs contre quatre mis en cause dans une affaire d’«atteinte à la sécurité nationale».

- M. A. O.

Un mandat d’arrêt internatio­nal a été lancé par le tribunal de Bir Mourad Raïs contre quatre mis en cause dans une affaire d’«atteinte à la sécurité nationale». En effet, selon un communiqué du parquet, répercuté par l’agence APS, les accusés recherchés sont «Zitout Mohamed Larbi, Aboud Hichem, Boukhors Amir et Mohamed Abdellah». Le parquet a affirmé qu’ils étaient poursuivis dans «une grave affaire pénale d’atteinte à l’ordre public, à la sécurité et stabilité de l’Etat». «Conforméme­nt aux dispositio­ns de l’article 11 du code de procédure pénale, le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs porte à la connaissan­ce de l’opinion publique les faits d’une grave affaire pénale d’atteinte à l’ordre public, à la sécurité et la stabilité du pays, une affaire en cours de traitement judiciaire après de profondes investigat­ions menées pendant plusieurs mois ayant permis d’identifier ses commandita­ires, parmi eux des activistes sur la Toile», a précisé le procureur de la République, selon lequel l’affaire est celle du dénommé Mansouri Ahmed (M. A.), qui a été arrêté le 28 février et placé sous mandat de dépôt. Ce dernier, a assuré le procureur de la République, a reconnu tous les faits qui lui ont été reprochés et est poursuivi pour «appartenan­ce à un groupe terroriste visant la sécurité et l’unité nationales», «financemen­t d’un groupe terroriste», «faux et usage de faux» et «blanchimen­t d’argent dans le cadre d’une bande criminelle organisée». Selon le parquet, «le dénommé M. A. utilisait des documents falsifiés pour retirer des pièces d’identité, des documents de voyage. Il a également créé des sociétés qui lui ont permis de bâtir un réseau de financemen­t d’activités subversive­s à travers le mouvement Rachad. Parmi les commandita­ires, figure le nom du dénommé Zitout Mohamed Larbi, au sujet duquel les investigat­ions ont prouvé plusieurs rencontres avec le dénommé M. A. dans des pays voisins, où il a reçu des sommes importante­s utilisées sous le couvert des sociétés pour le financemen­t des activités secrètes du mouvement Rachad, notamment la location de biens pour abriter les réunions dudit mouvement», est-il souligné dans le même communiqué.

Toujours selon le procureur, le mis en cause Mansouri Ahmed était «membre» du FIS dissous au début des années 1990. Il avait rejoint «les groupes terroriste­s et a été condamné en 1994 à la peine capitale avant de bénéficier des dispositio­ns de la concorde civile», a expliqué le procureur de la République, indiquant que «l’activité commercial­e du dénommé M. A. consistait en l’importatio­n et l’exportatio­n de pièces détachées d’imprimante­s et d’achat et de vente de véhicules».

Aussi, selon le parquet, la société de Mansouri Ahmed «a été créée et financée par les fonds versés par Zitout Mohamed Larbi, à travers un pays du voisinage, d’un montant global de plus de 50 000 dollars, une somme qui a été introduite sur le territoire national par des trafiquant­s activant au niveau des zones frontalièr­es. Certains bénéfices ont été transférés vers les comptes personnels de Zitout Mohamed Larbi par d’autres intermédia­ires, dont certains de nationalit­é étrangère». Bien qu’il n’ait pas été clairement cité, le «pays voisin» auquel faisait référence le parquet, il semblerait que ce soit le Maroc. Un pays déjà accusé par les autorités algérienne­s de mener des campagnes hostiles à l’endroit de l’Algérie.

Le parquet a ajouté, tel que rapporté par l’APS, que «les investigat­ions techniques ont confirmé que le mis en cause avait établi réellement des contacts avec ces personnes afin de mettre sur pied des plans d’atteinte à l’ordre public, notamment l’exploitati­on du hirak que vit le pays, dans l’objectif de le faire sortir de son caractère pacifique». Les quatre autres mis en cause sont poursuivis, entre autres, pour «financemen­t d’un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’Etat et l’unité nationale», «faux et usage de faux» et «blanchimen­t d’argent dans le cadre d’une bande criminelle». Il faut préciser que les accusés sont installés dans des pays européens.

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