De sages-femmes menacent de débrayer
● Dans leur plateforme de revendications, elles réclament, entre autres, la promulgation de la liste des spécialités de sage-femme.
Le Syndicat national autonome des sages-femmes algériennes de santé publique (SNASFASP) a annoncé avoir déposé un préavis de grève nationale affectif à partir du 28 mars, suite à l’ «échec» des négociations engagées depuis une année avec le ministère de la Santé autour de sa plateforme de revendications socioprofessionnelles.
«Les syndicalistes praticiennes sagesfemmes (…) laissent la porte du dialogue ouverte, en donnant un temps de réflexion au ministre la Santé pour statuer définitivement sur les revendications socioprofessionnelles et apporter des solutions adéquates à celles relevant de ses départements. Le bureau national du syndicat restera disponible à toute invitation de ce dernier, sous la présidence et les engagements en personne du ministre, faute de quoi, il sera dans l’obligation de recourir à une autre forme de protestation, qu’aucune des membres ne souhaite», a indiqué le syndicat autonome dans un communiqué dont le siège social est basé dans la wilaya de Blida.
Ce dernier a sollicité l’intervention du Premier ministre auprès du président de la République suite au refus du ministère de tutelle d’exécuter la directive du chef de l’Etat, relative à l’ouverture de négociations avec le syndicat autonome.
Dans leur plateforme de revendications, les sages-femmes, affilées à ce syndicat, réclament la promulgation de la liste des spécialités de sage-femme, l’ouverture des concours d’accès avec une demande de dérogation pour la spécialisation des anciennes sages-femmes, la correction de la classification du grade de sage-femme enrôlée dans une catégorie de promotion supérieure, l’introduction de nouveaux grades et postes de sages-femmes, le respect de l’article 13 du statut en matière du droit à la formation continue, le rejet du système LMD, jamais revendiqué par les sages-femmes. Elles exigent aussi l’installation d’un conseil de l’ordre propre aux sages-femmes, la définition de l’identité de la sage-femme, la modification des erreurs contenues dans le statut particulier, la révision du régime indemnitaire, l’annulation de la formation des accoucheuses rurales et l’ouverture du grade des ATS en obstétrique pour assurer l’équité en matière de prise en charge des femmes et la réduction des années de travail pour le retrait des diplômes et la facilitation des regroupements familiaux.