Le décès d’un jeune a mis le feu aux poudres

La cité Belhadj Hachemi, plus connue sous le nom de «Volani», au sud de la ville de Tiaret, a connu avant-hier, vers 20h30, d’importants troubles induits par le décès brutal et dans des conditions pour le moins obscures d’un jeune, âgé de 34 ans, alors qu’il se trouvait en détention. Ces troubles ayant amené un important groupe de jeunes, pour la plupart des amis et voisins du défunt, d’attaquer le siège de la 8e sûreté urbaine et la destruction de véhicules se trouvant dans les parages, nécessitant l’envoi d’un renfort de gendarmes et l’utilisation de gaz lacrymogènes et des tirs de sommation pour disperser la foule en colère. Selon des sources concordantes, le jeune appréhendé par la police il y a quelques semaines a été présenté devant la justice et condamné à une année de prison ferme pour «outrage à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions», alors que d’autres l’imputent à «un délit lié à l’enregistrement avec son téléphone portable d’une rixe dans le même quartier». Incarcéré à la prison de Tiaret alors qu’il devait comparaître ces jours-ci, après qu’il eut interjeté appel, devant la cour, le jeune avait entamé une grève de la faim pour protester contre ce que ses amis appellent «une hogra injustifiée».

On aurait souhaité avoir la version officielle, mais nos tentatives pour joindre le chef de la sûreté de wilaya ont été vaines.

Hier en début d’après-midi, une foule nombreuse attendait avec impatience l’arrivée de la dépouille pour l’inhumer au cimetière de la ville, alors que des proches avançaient avoir été retardés pour des considérations liées à l’autopsie qu’aurait exigée le procureur de la République près le tribunal de Tiaret. On y reviendra.