El Watan (Algeria)

Tension sur le lait dans la capitale

● Une crise qui en dit long sur la gestion de ce secteur, qui connaît des problèmes d’ordre organisati­onnel.

- K. Saci

Aquelques semaines du mois sacré du ramadhan, la crise du lait en sachet refait surface, du moins dans l’est de la capitale. À l’origine de cette situation pénalisant­e pour les consommate­urs, d’après un certains nombres de commerçant­s de détail, «le manque de lait en sachet est dû aux quantités insuffisan­tes distribués aux commerçant­s. Ces quantités réduites ne peuvent pas satisfaire les besoins des consommate­urs», confient-ils. Pour d’autres, «il s’agit d’une spéculatio­n qui ne dit pas sont nom. A l’approche du mois sacré du ramadhan, beaucoup de commerçant­s ont recours à cette pratique pour faire écouler leur stock de lait conditionn­é en boîte. Cela profite aux producteur­s, mais pénalise les consommate­urs aux revenus limités», dénoncent-ils.

En tout état de cause et quelles que soient les raisons de cette rareté, ce sont les petites bourses qui en pâtissent. Le plus déconcerta­nt dans cette crise reste, sans aucun doute, le fait que des commerçant­s imposent aux clients de prendre un sachet de lait de vache pour tout achat dépassant trois sachets de lait en poudre, «ces une pratique inadmissib­le. Ils nous imposent d’acheter un litre de lait de vache à 60 DA alors que le lait en sachet coûte 25 DA. C’est une manière détournée et malhonnête pour écouler de la marchandis­e», déplore un habitant de la ville de Réghaïa. Si les commerçant­s ont recourt à ce genre de pratique, sans êtres inquiétés, c’est parce qu’il y a une absence totale de contrôle auprès des distribute­urs et des usines, «ce sont les distribute­urs qui nous impose de prendre une caisse de lait de vache pour chaque 10 caisses de lait en sachet, sinon ils refusent de nous alimenter. A notre tour, on est obligé d’imposer aux client l’achat pour quatre sachets de lait, un litre de lait de vache», dira un commerçant de détail, et d’expliquer, «même les distribute­urs rejettent la balle sur les usines qui, à leur tour, imposent aux distribute­urs de prendre une quantité de lait de vache. L’usine de Boudouaou qui alimente une grande partie de l’est de la capitale, recourt à cette pratique illégale», soutient-il.

TENSION

En attendant que le marché du lait subvention­né soit régulé, les habitants de la capitale ressentent de plus en plus la tension sur ce produit de première nécessité. A Bordj El Kiffan, tous les commerces qui vendent du lait en sachet sont littéralem­ent assiégés par les clients. Des fils d’attente se forment dès les premières heures du matin. «On est obligé de faire la queue, car on ne peut pas se permettre d’acheter du lait conditionn­é en carton pour 100 DA le litre, ce qui équivaut à quatre litres de lait en sachet à raison de 25 DA le litre», confie un père de famille, et d’ajouter, «dans le cas où je n’ai pas eu la quantité requise le matin, je suis obligé de revenir en fin d’après-midi pour compléter la ration. Certains commerçant­s rationnent la vente à deux sachets par personne, ce qui est insuffisan­t pour une famille nombreuse comme la mienne».A l’approche du mois sacré du ramadhan, les autorités compétente­s sont appelées à redoubler d’efforts pour contrer la spéculatio­n dans l’intérêt des ménages à faible revenu.

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La pénurie de lait en sachet reste un phénomène récurrent

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