La complexité du dossier des archives mise en avant
En marge d’un séminaire régional, organisé samedi dernier par les SMA au Musée du Colonel Chaabani de Biskra, Abdelmadjid Chikhi, conseiller du président de la République chargé des questions mémorielles et des archives, a rappelé que l’Etat algérien menait des pourparlers et des négociations «âpres et ardues» pour récupérer les archives françaises relatives à la période coloniale et à la Guerre d’Algérie.
«Le dossier des archives est complexe, car nous avons affaire à une partie qui a aussi des intérêts à préserver ces documents officiels. Certes, nous sommes en retard dans l’écriture de l’historiographie nationale contemporaine. Car nos historiens manquent de matière authentique et certifiée, mais ils peuvent travailler sur la mémoire collective et en fixer les grandes lignes en attendant d’accéder aux documents écrits», a-t-il indiqué.
Les faits inscrits dans la mémoire collective des Algériens sont des affluents non négligeables et à travers le travail des experts en sciences sociales et historiques, il est possible de tirer un cliché des souffrances, des multiples crises et de la personnalité des Algériens forgée par des péripéties et des événements jalonnant leur passé. «Nous ne sommes pas un peuple belliqueux, mais une communauté de gens de savoir et de connaissances», a-t-il souligné en préconisant «patience et sagesse» concernant la récupération des archives en question. Faisant preuve d’érudition et d’une profonde connaissance de l’histoire du Maghreb et du bassin méditerranéen, le directeur des Archives nationales a exhorté l’assistance à travailler «intelligemment et exclusivement» pour l’intérêt national afin de garantir le renforcement des institutions pérennes, la dignité et la souveraineté du pays, lequel «fait l’objet de convoitises, de complots et de manigances ourdies par des voisins et d’autres pays considérés comme ennemis ou amis.», a-t-il conclu.