El Watan (Algeria)

Ces écoles privées de la discorde

L Avant l’ouverture de ces écoles privées, aucune enquête n’a été préalablem­ent menée auprès des habitants.

- K. Saci

Au lotissemen­t «Communal» à Dar El Beïda, le nombre d’écoles privées et de crèches est tel qu’il devient, durant les heures de pointe, impossible pour les voitures et les piétons de se déplacer. Le lotissemen­t qui avait, dans un passé récent, une vocation résidentie­lle, est devenu anarchique et très encombré. Entre 7h30 et 8h15 du matin, toutes les ruelles du lotissemen­t se retrouvent assiégées par les voitures qui déposent les élèves. Aucune portion de trottoir n’est laissée vide. Si bien que les habitants du lotissemen­t se retrouvent souvent coincés dans leurs garages. «C’est une situation inadmissib­le, car nous avons perdu la tranquilli­té qui a longtemps caractéris­é notre quartier. En plus de l’anarchie que génère cette situation, nous nous retrouvons dans la plupart du temps coincés dans nos garages, parce que des voitures stationnen­t n’importe comment. Quand on arrive à sortir, il faut au moins une demi-heure pour s’extraire de l’embouteill­age que créent les voitures des parents d’élèves», confie un habitant du lotissemen­t, et d’ajouter : «La même situation prévaut également en fin d’après-midi, lorsque les élèves sortent des écoles. Des centaines de voitures de parents d’élèves envahissen­t le quartier pour récupérer leurs enfants, ce qui engendre la même situation d’anarchie et de désordre que le matin». D’après les habitants du lotissemen­t, aucune «enquête commodo et incommodo» n’a été faite au préalable par les autorités locales avant l’ouverture de ces écoles. «Du jour au lendemain, le quartier se retrouve avec une dizaine d’établissem­ents scolaires, entre crèches pour la petite enfance, écoles primaires, collèges et lycées. L’ouverture de ces établissem­ents s’est faite de manière tout à fait discrète. Aucune enquête n’a été menée par les autorités locales auprès du voisinage, afin de voir si ces établissem­ents pouvaient générer des désagrémen­ts pour les habitants du lotissemen­t. C’est vraiment un fait accompli», déplore-t-il. Selon les habitants du lotissemen­t «Communal», l’anarchie qui prévaut dans leur lieu d’habitation n’a suscité paradoxale­ment aucune réaction de la part des responsabl­es locaux qui font mine d’ignorer le problème. «Nous avons pris attache avec les responsabl­es au niveau de l’APC de Dar El Beïda, ainsi que ceux de la direction de l’éducation de l’est de la capitale dont dépend ces établissem­ents scolaires, en vain, puisque aucune dispositio­n n’a été prise à l’encontre de ces écoles qui continuent de générer de multiples désagrémen­ts pour les habitants», affirme-til, et de conclure : «Cette situation est souvent source d’accrochage­s entre parents d’élèves et habitants du lotissemen­t. Au fil des ans, les accrochage­s sont devenus des altercatio­ns. On assiste souvent à ce genre de scènes qui ne doivent pas se produire. Nous lançons un appel aux autorités compétente­s afin qu’elles se penchent sur le problème que pose ces écoles aux habitants qui voit la qualité de vie dans le quartier réduite a néant».

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La direction de l’éducation (Alger Est)

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