Le parc de Oued Smar tarde à ouvrir
Prévu pour ouvrir en 2018, le parc n’est toujours pas exploité. Aucune information n’a filtré sur les causes de ce retard.
Le parc de Oued Smar, dont les travaux ont été lancés en 2009, n’est toujours pas ouvert au public. Les services du ministère de l’Environnement dont dépend le projet, refusent de communiquer sur les causes qui ont retardé la mise en exploitation du parc. Celui-ci fait partie «des projets verts» dont la réception était prévue en 2018.
«Le parc de Oued Smar sera l’un des meilleurs dans la périphérie du tissu urbain d’Alger»,
déclaraient alors les responsables du ministère au sujet de ce projet d’envergure, car il constitue «le fruit» d’efforts d’aménagement d’une ancienne décharge publique en un espace environnemental de villégiature et de détente pour les habitants de la capitale. Dans le but d’éclairer les citoyens qui attendent depuis fort longtemps l’ouverture de cet espace dédié aux loisirs de masse, nous avons pris attache à plusieurs reprises avec la chargée de la communication au niveau du ministère de l’Environnement, mais en vain. Nos multiples tentatives sont restées sans suite. Il y a, vraisemblablement, une volonté de contenir l’information, on ne sait d ailleurs pour quelle raison. La décharge publique de Oued Smar était la plus grande d’Algérie. Elle a été transformée après trois années de durs travaux en un parc écologique urbain unique en son genre. Pour rappel, les travaux de réaménagement de cette décharge, ouverte en 1978, ont été lancés en 2009. Ils se poursuivent toujours pour la réalisation du parc public au profit des citoyens de la capitale. Les travaux de réaménagement de la décharge sont estimés à ce jour à 90%, soulignant que la fermeture définitive de la décharge de Oued Smar est intervenue de façon progressive après le lancement des travaux d’aménagement. En saturation évidente depuis l’an 2000, la décharge avait continué pourtant à recevoir les déchets, faute dune autre alternative. La nouvelle politique de gestion des ordures privilégiera la création de Centres d enfouissement technique (CET) où les déchets seront traités de manière à ne pas agresser l’environnement. Inaugurée en 1978 pour remplacer l’ex-site de Baraki, la décharge de Oued Smar s’étend sur une superficie de 30 hectares où sont déposés quelque 30 millions de m3 de déchets atteignant une hauteur de 25 mètres, soit l’équivalent d un immeuble de 7 étages. Chaque jour, la décharge réceptionnait quelque mille voyages d’ordures ménagères effectués par des camions dont le tonnage varie de deux à vingt tonnes. Il y avait au sein même de la décharge des activités qui gravitaient autour des déchets et qui faisaient vivre beaucoup de familles. Ces vingt dernières années, on est passé de la décharge sauvage à la décharge contrôlée. Maintenant, on ne dit plus décharge, on dit centre d’enfouissement technique de classe II quand on y reçoit des déchets domestiques ou industriels banals, et de classe I quand on y reçoit des déchets industriels dangereux. Les décharges, au début, étaient faites en dépit du bon sens, et surtout sans aucun souci de protection des eaux souterraines ou des sols. La transformation de la décharge de Oued Smar en un parc est une bonne chose pour les habitants de la capitale qui manquent cruellement de ce genre d’espace.