Gibraltar «tombe» le masque
L’Exécutif de Gibraltar vient d´assouplir les restrictions après de bonnes données épidémiologiques ces dernières semaines. Le couvre-feu est supprimé. Gibraltar est sur le point de retrouver la normalité. Les bons chiffres récents concernant la pandémie ont conduit le gouvernement d’El Peñón à assouplir les mesures contre la Covid-19. A partir de dimanche prochain, il sera autorisé de circuler sans masque.
Le gouvernement de Gibraltar a pris cette décision après avoir observé un faible taux de cas actifs de coronavirus ces derniers jours. Le taux de vaccination a été très agile, il n’y a pas de cas actifs de la Covid-19 à l’hôpital St Bernard ou dans les services résidentiels pour personnes âgées. Aucune nouvelle infection n’a été enregistrée ces derniers jours.
Depuis dimanche dernier, il ne sera plus obligatoire d´utiliser les masques dans les espaces extérieurs de la Calle Real (rue principale), ainsi que dans ses environs, bien qu’il restera nécessaire de les utiliser dans les espaces publics fermés, les magasins et le transport.
Une autre restriction que les données épidémiologiques «permettent» d’éliminer est l’application du couvre-feu, qui a pris fin dans la nuit du jeudi 25 mars. Depuis, les bars et restaurants sont ouverts au public jusqu’à deux heures du matin.
Le ministre en chef de Gibraltar, Fabian Picardo, a déjà annoncé lundi dernier au Parlement que la faible incidence actuelle de la Covid est
«une démonstration de l’efficacité de notre programme de confinement et de vaccination».
Une vaccination qui progresse à un bon rythme, avec 30 232 injections administrées en première dose et 24 355 personnes vaccinées au calendrier complet (sur environ 33 000 habitants).
Ce qui est encore limité, c’est la consommation d’alcool dans les lieux publics, qui continuera d’être interdite la nuit, de 19h à 8h. Plus contagieux, plus résistants, plus anxiogènes, ce qu’on sait des variants
Variants, mutations... A la fois anxiogènes et très techniques, ces termes sont parfois source de confusion pour le grand public. Le point sur ce qu’on en sait et sur ce que cela implique pour la pandémie de Covid-19. A ce stade, trois sont considérés comme des «variants préoccupants», selon la dénomination officielle de l’OMS : ceux qui ont d’abord été détectés en Angleterre, en Afrique du Sud et au Japon (mais sur des voyageurs venant du Brésil, d’où son nom commun de «variant brésilien»). Ils circulent respectivement dans 125, 75 et 41 pays, selon le dernier point de l’OMS. Ils appartiennent à cette catégorie à cause de leur transmissibilité et/ou leur virulence accrues, qui aggravent l’épidémie et la rendent plus difficile à contrôler, selon la définition de l’OMS. La catégorie juste en-dessous est celle des «variants d’intérêt», dont les caractéristiques génétiques potentiellement problématiques justifient une surveillance. Pour l’instant, l’OMS en retient trois, initialement repérés en Ecosse, aux Etats-Unis et au Brésil. Enfin, de nombreux autres variants circulent, que la communauté scientifique cherche à repérer et évaluer.
«Les semaines et les mois à venir nous diront s’ils entrent dans la catégorie des variants très inquiétants qui se diffusent très vite, ou s’ils vont rester des variants qui circulent à bas bruit»,
explique à l’AFP Etienne Simon-Lorière, responsable de l’unité de génomique évolutive des virus à ARN à l’Institut Pasteur (Paris). Tous ces variants sont classés par famille, ou «lignée». Selon les mutations qu’ils ont acquises, ils occupent une place précise dans l’arbre généalogique du virus SARS-CoV-2 d’origine. En soi, l’apparition de variants est tout sauf une surprise. C’est un processus naturel, puisque le virus acquiert des mutations au fil du temps, pour assurer sa survie. «Plus de 4000 variants du SARS-CoV-2 ont été identifiés à travers le monde»,
expliquent ainsi les services de santé britannique sur leur site internet.
«La plupart n’a pas d’impact en termes de santé publique»,
souligne l’OMS. Tout dépend en effet des mutations qu’ils portent. Ainsi, c’est une mutation appelée N501Y, commune aux variants anglais, sudafricain et brésilien, qui est soupçonnée les rendre plus transmissibles.