Des contraintes qui freinent les initiatives

EXPORTATION DE PRODUITS FABRIQUÉS À GUELMA

Il ne faut pas se leurrer. La dure réalité de l’exportation des produits de biens et de services à Guelma n’a pas encore trouvé d’acheteurs potentiels sur le marché international. Cependant, les rares cas enregistrés font état d’un business moins gratifiant comme c’est le cas pour la production de l’huile d’olive de Guelma vendue en vrac ailleurs en Algérie pour être par la suite bien emballée et exportée sous d’autres labels. En effet, si l’accompagnement de quelques producteurs de la région, une quinzaine environ, triés sur volet, a été présenté au public, récemment, à la maison de la culture Abdelmadjid Echaffii, par la direction du commerce lors d’une journée qui leur a été dédiée, leurs produits méritent toute l’attention pour une exportation vers l’Afrique.

Ainsi, de la confiserie au papier d’emballage en passant par la production de carreaux de faïence, de motocyclettes, de cosmétiques et autres produits issus de la transformation de produits agricoles, le constat est sans appel. «Comment voulez-vous exporter un produit compétitif tant sur le marché national qu’étranger alors que nous n’avons même pas une assiette foncière à nous pour construire une unité de fabrication. Nous sommes réduits depuis des années à la location», a déclaré à El Watan le gérant d’une entreprise d’emballage spécialisé, sous fonds propre. Et de poursuivre : «Je n’ai pas pu exporter mon produit et pourtant, des gens l’on trouvé sur des étalages dans des magasins notamment en Tunisie.»

Des cas similaires de produits «made in Guelma» qui se retrouvent sous d’autres cieux d’une façon ou d’une autre ne sont pas nombreux, mais ils reflètent aussi que des produits se vendent bien. «Nous avons créé une commission sous la tutelle de la direction du commerce présidée par le wali. Elle est chargée d’accompagner les entreprises de biens et de services pour mener à bien l’exportation», a confié la directrice du commerce en marge de cette journée. Et de suggérer : «L’Afrique est une porte non négligeable pour écouler nos produits.» Quoi qu’il en soit, la réalité «des chasses gardées» est un secret de polichinelle dans le monde de l’export /import. Mais au-delà, le défi de la qualité et des normes Iso de fabrication sont les sésames pour conquérir une clientèle avertie.