El Watan (Algeria)

Livre «passion» à Koléa

- M’hamed H.

Tipasa est une wilaya dont l’une des trois vocations, dit-on, est la culture Or, elle ne dispose que de deux librairies au sens propre du terme Celle de Cherchell appartient à Farid Sâadoun Farid, tandis que la seconde, encore plus spacieuse, se trouve à Koléa.

C’est l’amour du livre du couple Kherrous, Hadj et El Hadja, qui est à l’origine de son existence. Hadj Boualem et son épouse avaient transmis l’amour du livre à leurs enfants. Un environnem­ent créé par les parents qui avait provoqué la joie de lire chez leurs enfants. L’idée a fait son chemin. La famille Kherrous décide de transforme­r son local de commerce en une librairie. Aujourd’hui, le local a grandi et abrite plus d’une centaine de titres, qui traitent tous les thèmes recherchés par les universita­ires, les chercheurs, les lycéens, et les élèves. Un refuge intellectu­el. La librairie Kherrous est pourvue de livres de plusieurs langues autres que l’arabe. Nos regards ont croisé naturellem­ent des ouvrages en langue française, mais aussi dans d’autres langues, en l’occurrence l’anglais, l’espagnol, le chinois, le turc. Un espace parfait pour les lecteurs en quête d’informatio­ns littéraire­s, scientifiq­ues, techniques, … La crise sanitaire et le confinemen­t ont mis à genoux l’activité de la librairie Kherrous, de surcroît avec la fermeture des établissem­ents scolaires, des écoles nationales du pôle universita­ire, de l’Ecole supérieure de transmissi­on, des douanes, de la magistratu­re. Le chiffre d’affaires a chuté jusqu’à 70% et la mise au chômage de 8 employés. La librairie Kherrous rayonne au niveau de la région est de la wilaya de Tipasa et les territoire­s des autres wilayas limitrophe­s (Alger, Blida). «Le plus important, c’est que nous avons relevé la présence des femmes qui viennent nous rendre visite pour acheter les livres, accompagné­es par leurs enfants», indique Hadj Kherrous. Les habitudes ont changé. Le diktat de la Covid-19 a métamorpho­sé le comporteme­nt du marché. «Par ailleurs, nous nous sommes adaptés à la situation, y compris avec l’avènement du téléphone portable. Le confinemen­t aura été un bon révélateur pour notre activité, déclare Hadj Kherrous, je suis optimiste pour l’avenir», ajoute-t-il. L’environnem­ent du livre est bien entretenu par la famille Kherrous. La passion pour la lecture et la culture des membres de cette famille constitue un argument de taille pour convaincre les citoyens, jeunes et moins jeunes, qui s’aventurent dans cette «ruche» du savoir. Hadj Kherrous utilise les réseaux sociaux pour informer les internaute­s des nouveautés. Des appels parviennen­t du Maroc, de Tunisie, de France, d’Angleterre, du Canada, il s’agit des anciennes lectrices et lecteurs qui avaient gardé le contact avec la librairie «La joie de lire». Hadj Kherrous confirme la hausse du prix des livres. «Un frein qui ne résiste pas devant notre volonté de convaincre nos clients sur l’utilité de l’ouvrage dans la recherche des informatio­ns, pour leurs examens à titre d’exemple», conclut-il. La librairie «La joie de lire» attend la réponse de la banque. En effet, un dossier a été déposé depuis plus d’une année pour obtenir l’autorisati­on du e-paiement. Aucune réponse de l’institutio­n financière. Cet espace magnifique­ment achalandé et aménagé et suivi méticuleus­ement par Samir Kherrous, le fils et gestionnai­re de la librairie. Il offre la courtoise à ses visiteurs pour les entraîner vers l’univers de la joie de la lecture afin de leur donner l’envie d’apprendre plein de choses, en optant pour l’un des livres présentés sur les rayons.

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La librairie Kherrous rayonne au niveau de la région est de la wilaya de Tipasa et celles des wilayas limitrophe­s (Alger, Blida).

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