Plusieurs interpellations !
Des manifestants ont tenté, hier, dans certaines wilayas, d’organiser des marches qualifiées de «tas3id» (escalade) du hirak. Pensant que les marches hebdomadaires des vendredis et mardis ne suffisent plus pour exercer la pression populaire sur le pouvoir en place, des hirakistes veulent organiser de nouvelles protestations durant les jours de semaine.
Des dizaines de personnes ont répondu favorablement à cette initiative et ont tenté de battre le pavé à Alger, Annaba, Skikda, Sétif, Kherrata, dans la wilaya de Béjaïa, et à Bouira. Dans la capitale, la marche a commencé à partir de Bab El Oued. Composée en majorité de jeunes, la foule a tenté d’arriver à Alger-Centre en appelant les habitants d’Alger à se mobiliser. Mais les manifestants, qui ont pu atteindre la place Emir Abdelkader, se sont heurtés à un impressionnant dispositif policier, qui a freiné leur progression avant de les disperser, parfois en usant de violence. Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une dizaine de personnes ont été interpellées à Alger. Selon la même source, cinq manifestants ayant pris part à la marche d’hier dans la wilaya de Skikda ont également été arrêtés, en l’occurrence Boucherak Ahcene, Guettache Ahcene, Hamza Hamza, Hakim Amouchi et Ramdani Abdellah.
Malmené par la police à l’occasion de la même marche, ajoute le CLND, le jeune Kamel Sifi a été évacué à l’hôpital pour des soins d’urgence. Même scénario dans les wilayas où il y a eu des tentatives de marche, où les manifestants ont été dispersés et certains d’entre eux interpellés. L’idée d’organiser ces marches de samedi a germé dès la reprise du hirak, le 22 février dernier, après une suspension volontaire en raison de la pandémie de Covid-19. Elle a été mise à exécution depuis samedi 27 mars, notamment à Alger.