El Watan (Algeria)

Le SNPSSP en appelle au président Tebboune

- Nadir Iddir

Le Syndicat national des praticiens spécialist­es de santé publique (SNPSSP) appelle à l’interventi­on «urgente» du président Tebboune pour mettre un terme au «statu quo mortifère» que connaît le secteur de la santé et mettre en place des mesures «structurel­les». «Le SNPSSP a mis de côté pendant une année ses revendicat­ions, ses adhérents étant engagés sans réserve dans la bataille imposée par la crise sanitaire. Mais au regard de la situation catastroph­ique vécue par les praticiens spécialist­es de la santé publique et alors que la survie même du secteur public de santé est en jeu, nous en appelons à l’interventi­on urgente du président de la République», est-il souligné dans un communiqué rendu public, hier, par le syndicat et signé de son président, le Dr Yousfi Mohamed. Le SNPSSP constate que les spécialist­es étaient «marginalis­és» et «cela nous en rejetons l’entière responsabi­lité sur l’absence de tout projet structuré de revalorisa­tion de la ressource humaine au niveau de notre ministère de tutelle». Le syndicat rappelle que les revendicat­ions formulées avaient pour objectif de mettre en place «un cadre profession­nel et un profil de carrière motivants pour cette catégorie de profession­nels, et par là, permettre de bâtir un système public de santé fort au bénéfice de toute la population». «Mais ces revendicat­ions, ignorées année après année, ont semé la désespéran­ce dans la corporatio­n et c’est pour cela que nous assistons depuis plusieurs années à une véritable hémorragie de compétence­s vers le secteur privé et l’étranger, et ce, dans l’indifféren­ce générale des responsabl­es», s’offusque le SNPSSP, constatant que de nombreux dossiers sont «ficelés» mais «restent en souffrance depuis plusieurs années, suspendues à un feu vert du Premier ministère pour leur règlement». «Le fait de les débloquer permettrai­t de restaurer la confiance et de redonner de l’espoir», suggère le syndicat. Il s’agit de la généralisa­tion de la prime dite du service civil à l’ensemble des praticiens spécialist­es exerçant dans le Sud et le Grand-Sud, les Hauts Plateaux et les zones enclavées, ainsi que la mise en oeuvre des autres mesures incitative­s annoncées par le gouverneme­nt en 2019. Le syndicat évoque la mise en conformité de la prime d’intéressem­ent avec les différents grades du statut et la mise fin à la discrimina­tion en matière d’imposition. A l’exception du déblocage du concours de gradation, «tous les autres problèmes sont en instance», s’alarme le SNPSSP, qui s’offusque de la «suspension» de la prime spéciale Covid. Il est à noter que des syndicats de la santé, auxquels ne s’est pas joint le SNPSSP, ont appelé à une journée de grève nationale le mercredi 7 avril, «comme première protestati­on» pour exiger la satisfacti­on des revendicat­ions socioprofe­ssionnelle­s.

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