Louisa Hanoune confortée
La convocation de la session extraordinaire du comité central du Parti des travailleurs a eu lieu en guise de réponse à la tentative de putsch perpétré, selon Louisa Hanoune, par des individus étrangers au parti et des exclus.
Le Parti des travailleurs (PT) contre-attaque et défend ses structures légales et sa secrétaire générale, Louisa Hanoune. En effet, le comité central, instance suprême de cette formation, entre deux congrès, a tenu hier une session extraordinaire, dont les travaux ont été supervisés par un huissier de justice. Pour la première fois dans l’histoire de ce parti, le CC a procédé à un vote révocatoire, durant lequel les membres se sont prononcés sur le retrait de confiance à Louisa Hanoune et au bureau politique. La procédure s’est soldée par un plébiscite en faveur de l’actuelle direction du parti. «A l’unanimité, les membres présents et ceux qui ont envoyé des procurations ont voté pour le renouvellement de confiance à la secrétaire du parti, Louisa Hanoune ainsi qu’à toutes les structures dirigeantes du PT», nous affirme Ramdane Taazibt, dirigeant du parti. Selon lui, le Parti des travailleurs avait décidé d’apporter une réponse, à la fois politique, organique, administrative et juridique, à «l’attaque barbare» qui l’a ciblé. La convocation de cette session extraordinaire a eu lieu en guise de réponse à la tentative de putsch perpétré, selon la leader du PT, par des individus étrangers au parti et des exclus. Ces derniers, rappelons-le, ont tenu, samedi passé, une réunion à Mazafran, à l’ouest d’Alger, et ont décidé de nommer l’ex-député de Skikda, Mounir Nasri, secrétaire général par intérim. Parmi les présents à cette rencontre, il y avait aussi l’ancien syndicaliste d’El Hadjar et député Smaïn Kouadria qui avait annoncé, quelques jours auparavant, sa démission du parti. Le jour même, Louisa Hanoune est intervenue à travers un live sur la page Facebook du parti pour dénoncer une «opération criminelle» visant à déstabiliser sa formation qui a annoncé, quelques jours auparavant, son rejet des législatives anticipées prévues pour le 12 juin prochain. «Les participants à cette réunion n’ont aucune relation avec le parti. Certains d’entre eux seraient même adhérents de partis du pouvoir où ils sont candidats aux prochaines élections législatives», avait-elle déclaré. Pour elle, cette tentative de «coup d’Etat» vise aussi à remettre en cause le multipartisme.
Madjid Makedhi