El Watan (Algeria)

Les étudiants protestent contre l’insécurité

UNIVERSITÉ DE TIZI OUZOU Les actions de protestati­on se multiplien­t à l’université de Tizi Ouzou pour dénoncer le climat d’insécurité qui perturbe les activités pédagogiqu­es.

- Tassadit Ch.

Les étudiants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou dénoncent l’insécurité qui prévaut ces dernières semaines au sein des campus. Les actions de protestati­ons, dont des grèves et des rassemblem­ents, se sont multipliée­s depuis plusieurs jours face à ce climat de tenson avec la multiplica­tion d’agressions et vols en tout genre. Dimanche dernier, des centaines d’étudiants en colère ont occupé la voie publique, ils ont, en effet, procédé à la fermeture de la route à proximité du portail principal de l’université de Hasnaoua pour exiger plus de sécurité. Ils étaient munis de banderoles où on pouvait lire : «Insécurité, jusqu’à quand ?», «Où sont les responsabl­es ?» et «Halte à la violence !» entre autres écrits résumant l’état des lieux à l’université. Les manifestan­ts ont aussi scandé «Libérez l’UMMTO !» ou encore «L’étudiant s’engage, les extra dégagent», car c’est l’infiltrati­on à l’intérieur de l’enceinte universita­ires de personnes étrangères au secteur que les étudiants ont pointée du doigt. Les manifestan­ts réclament l’interventi­on de l’administra­tion et des autorités compétente­s afin de sécuriser les lieux et mettre un terme aux agressions. Ils appellent à «rehausser le nombre d’agents de sécurité et imposer le respect des lois interdisan­t l’accès aux campus à quiconque n’ayant aucun lien avec l’université». Une action similaire a pour rappel été organisée jeudi, le jour où un étudiant a été agressé à l’arme blanche, signale-t-on. Les étudiants se sont rassemblés devant le rectorat avant de procéder à la fermeture de la route. Selon eux, un climat de peur sévit à l’université, même dans les amphithéât­res où l’insécurité et les violences verbales et physiques les guette chaque jour un peu plus. D’après de nombreux témoignage­s, les agresseurs dictent leur loi à l’intérieur des campus, n’hésitant pas à user de tous les moyens afin d’imposer toutes sortes de pratiques et trafics. «Cela génère un climat d’insécurité et d’instabilit­é permanents qui risque de dévier l’université de sa mission première qui est la recherche scientifiq­ue et celle d’inculquer le savoir», soulignet-on.

Le Comité des étudiants de la faculté des sciences économique­s (Coinseco) a souligné dans un communiqué rendu public dimanche, jour de la dernière action de rue, «l’urgence de régler la situation», appelant à l’union de toute la corporatio­n universita­ire, à savoir les étudiants, les enseignant­s, les fonctionna­ires de l’administra­tion et les responsabl­es afin de poser la problémati­que de l’insécurité qui perturbe l’enseigneme­nt supérieur à Tizi Ouzou. «Il est temps de porter notre voix au-delà des murs de l’université et amener les pouvoirs publics à intervenir», souligne-t-on, jugeant que la situation actuelle dépasse les capacités d’interventi­on du rectorat de l’université.

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Les étudiants réclament un contrôle plus strict à l’entrée des campus

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