Amara, nouveau président avec un BF de consensus
Le prochain Bureau fédéral (BF) est constitué. Il sera présidé par Charaf Eddine Amara, Président directeur général (PDG) du groupe Madar et premier responsable du CR Belouizdad. Cette information était dans l’air depuis mardi. Dans notre édition de jeudi, nous avions titré «Amara, en pole position». Les tractations pour la formation du bureau fédéral se sont accélérées au cours des quarante-huit dernières heures. D’intenses négociations ont été menées avec les membres pour arracher leur feu vert. Tard dans la soirée de jeudi, la liste du BF était finalisée. Conduite par Charaf Eddine Amara (président), elle comprend un dosage où pratiquement toutes les régions seront représentées, comme l’ont décidé ceux qui ont tranché sur la nature du scrutin, à savoir une liste unique. Le message est passé cinq sur cinq. Charaf Eddine Amara conduira la liste suivante : Benhamza, Yahla, Oumamar, Aïssaoui, Oukali, Gasmi, Yamani, Mansouri, Meddane, Gueddah, Bahloul, Neciba Laghouati et un membre de la fondation FLN qui pourrait être Mohamed Maouche. Plusieurs zones d’ombre entourent cette opération qui soulève beaucoup d’interrogations sur le rôle tenu par plusieurs individus tapis derrière les rideaux. Il est quand même regrettable que l’on puisse assister à une élection avec un candidat et une liste unique. Ceux qui ont fermé le jeu, pour des desseins inavoués qui n’ont rien à voir avec l’avenir et l’intérêt du football, seront comptables de ce qu’ils ont fait avant, pendant et après l’assemblée générale ordinaire du 5 avril 2021. Des comptes personnels ont été soldés, des caprices exaucés, des oukases placés en travers le chemin de dirigeants qui voulaient apporter leur modeste contribution au redressement du football algérien. Le nouveau président de la FAF va hériter d’un cadeau empoisonné et aura fort à faire avec les faiseurs de rois qui gravitent autour de la sphère de la Fédération et du ballon rond. S’il baisse sa garde une seule fois, ce sera fini pour lui et son bureau fédéral. Ceux qui ont tiré les ficelles du scénario mis en place ne tarderont pas à faire valoir leurs «droits» d’avoir un droit de regard sur tout. L’avenir le démontrera.