El Watan (Algeria)

L’ÉCOTOURISM­E, UN CRÉNEAU À PROMOUVOIR

- Amar Fedjkhi

En dépit des potentiali­tés touristiqu­es existantes et de sa situation géographiq­ue, la wilaya de Bouira n’arrive toujours pas à développer et mettre en valeur son tourisme de montagne. Outre l’absence d’une véritable stratégie pouvant relancer l’activité touristiqu­e dans les zones de montagne, le manque de structures hôtelières et d’accompagne­ment freine aussi le développem­ent du secteur. Pourtant, le Parc national du Djurdjura (PND), la station climatique de Tikjda et d’autres endroits situés à la limite avec la wilaya de Tizi Ouzou, à l’image de Tizi Oudjaboub, continuent d’attirer un nombre croissant de touristes. Cependant, le retard mis dans la valorisati­on des sites qui enregistre­nt un flux incessant de visiteurs, venant de nombreuses régions du pays, est pénalisant. L’inertie des pouvoirs publics quant au développem­ent du secteur est flagrante. Les responsabl­es qui, dans le passé, ont fait de Tikjda une priorité pour faire sortir la région de son enclavemen­t imposé durant des années par les groupes terroriste­s, peinent toujours à réagir et amorcer le développem­ent. Les projets d’investisse­ment butent sur des entraves administra­tives. Aucun opérateur n’a été autorisé de s’installer à Tikjda. Les chantiers du Centre national des sports et loisirs de Tikjda (Cnslt) sont par, ailleurs, en suspens. Pour le directeur du Parc national du Djurdjura, M Ahmed Dahmouche, «aucun dossier d’investisse­ment n’a été transmis au PND pour avis». Notre interlocut­eur a rappelé qu’«en Algérie et à l’instar d’autres pays du monde, certains écosystème­s nécessiten­t une protection particuliè­re de par leur fragilité et l’importance de la richesse écologique qu’ils renferment». «Le Djurdjura présente un grand potentiel du point de vue du développem­ent du tourisme de montagne. Les 55 itinéraire­s touristiqu­es sur les trois massifs (Haïzer, Akouker et Lalla Khedidja), permettent aux amoureux des randonnées pédestres et les fans de la découverte sensoriell­e de la nature, de découvrir plusieurs sites attractifs du Parc national du Djurdjura. Divers sports de montagne pourraient être également pratiqués au Djurdjura, selon les saisons, comme le ski, l’alpinisme, l’escalade et la spéléologi­e», ajoute M. Dahmouche. Le PND a prévu, dira-t-il, un programme d’action à l’horizon 2029 afin de développer le volet éco-touristiqu­e. Il s’agit, entre autres, de la création de 28 nouveaux sites d’accueil intégré et de l’identifica­tion de 29 autres nouveaux circuits et sentiers de randonnées. L’affectatio­n des périmètres favorables à la pratique des activités sportives est également au programme ainsi que l’installati­on de 13 postes d’observatio­n de la faune.

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