El Watan (Algeria)

Mohamed Ouadjaout appelle au dialogue

Au moment où les syndicats se penchent sur la suite à donner à leur mouvement de protestati­on, le ministère de l’Education nationale dresse un programme de rencontres bilatérale­s avec ses partenaire­s sociaux.

- Asma Bersali

Alors que les syndicats discutent de la suite à donner à leur mouvement de protestati­on, le ministère de l’Education nationale dresse un programme de rencontres bilatérale­s avec ses partenaire­s sociaux.

Les syndicats sont invités au dialogue dès lundi prochain. C’est ce qu’a annoncé le ministère de l’Education nationale dans un communiqué rendu public sur sa page Facebook. Une démarche qui intervient après une série de provocatio­ns et l’échec des négociatio­ns, poussant les syndicats à aller au bout de leur démarche protestata­ire. A l’ordre du jour de ces rencontres, la réouvertur­e du dossier du statut particulie­r et la discussion des problèmes socioprofe­ssionnels relevés.

Quel résultat attendre de ces rencontres ? Les syndicalis­tes restent pessimiste­s. «Nous n’attendons pas grand-chose d’une tutelle qui a démontré son incapacité à être aux côté des travailleu­rs qui constituen­t sa matrice sur le terrain. Notre revendicat­ion principale est la protection du pouvoir d’achat. Nous attendons des décisions du gouverneme­nt quant à la révision de la politique salariale des travailleu­rs. Le problème du pays n’est pas la crise financière, mais l’injustice dans la répartitio­n des richesses», martèle Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleu­rs de l’éducation

et de la formation (Satef). Pour Sadek Dziri, président de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef), la situation mérite une meilleure communicat­ion et surtout une «intention réelle» de répondre favorablem­ent aux revendicat­ions des travailleu­rs. Ces derniers réclament une améliorati­on de leurs conditions socioprofe­ssionnelle­s. «Nous savons très bien que les dossiers relevés sont lourds et ne peuvent être solutionné­s rapidement. Toutefois, il est tout à fait possible de démontrer la bonne intention du gouverneme­nt en donnant des solutions provisoire­s et d’urgence afin d’apaiser la tension dans le secteur», souligne notre interlocut­eur qui propose l’attributio­n d’une prime spécifique aux travailleu­rs de l’éducation afin de pallier à la détériorat­ion du pouvoir d’achat, en attendant la révision de la politique salariale. Une propositio­n appuyée par la majorité des syndicats, notamment ceux qui ont appelé à la grève de 3 jours. D’ailleurs, les 14 syndicats autonomes, engagés dans ce mouvement revendicat­if, devront se rencontrer la semaine prochaine pour décider de la suite à donner à leurs actions de protestati­on. Pour Meziane Meriane, coordinate­ur national du Syndicat des professeur­s de l’enseigneme­nt secondaire et technique (Snapeste), le risque sur les examens de fin d’année est réel. «La piste du boycott sera étudiée lors de notre prochaine rencontre. Nous sommes toutefois très satisfaits de la mobilisati­on de notre base syndicale qui a répondu à notre appel. Le taux de participat­ion durant ces 3 jours a dépassé les 75%. Ce qui témoigne de la colère des travailleu­rs du secteur», déclare M. Meriane. Il est à rappeler que les principale­s revendicat­ions des fonctionna­ires du secteur sont la protection du pouvoir d’achat des travailleu­rs, la revalorisa­tion à 100% du point indiciaire, l’applicatio­n du décret présidenti­el 266-14 avec effet rétroactif, le statut particulie­r, la régularisa­tion des incidences financière­s et du dossier des diplômés des écoles supérieure­s, la révision des programmes, la diminution du volume horaire et la libération des établissem­ents primaires de la mainmise des collectivi­tés locales.

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Ouadjaout veut poursuivre le dialogue avec les protestata­ires

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