Russie : une fusillade et une explosion dans une école font onze morts
Onze personnes ont été tuées hier mardi dans une fusillade dans une école de Kazan, grande ville du centre de la Russie, où l’un des tireurs, un adolescent, a été interpellé et un autre tué, selon des agences russes. Il s’agit de la plus grave fusillade dans une école russe depuis 2018, où ce genre de drame est relativement rare et où le contrôle des armes est strict. Les incidents violents impliquant des élèves sont toutefois en augmentation ces dernières années. Selon les services de secours cités par les agences Tass et Ria Novosti, onze personnes ont été tuées mardi à Kazan, dont neuf élèves. Selon TASS, 32 autres personnes ont été blessées. «Les forces de l’ordre ont arrêté un adolescent, qui est soupçonné d’être à l’origine de la fusillade», a déclaré une autre source au sein des service de secours citée par Ria Novosti, qui ajoute que 21 brigades d’ambulanciers ont été dépêchées sur place. Selon le dirigeant du Tatartsan, république musulmane de Russie dont Kazan est la capitale, le suspect arrêté était âgé de 19 ans. «Il avait un permis de port d’armes», a dit Roustam Minnikhanov à la télévision publique. Selon Interfax, Ria et Tass, un deuxième tireur présumé qui s’était barricadé dans l’école a finalement été tué dans un assaut de la police. «Nous avons entendu une explosion dans le bâtiment de l’école, nous voyons une forte fumée», avait indiqué précédemment un témoin, non identifié, cité par Ria Novosti. «J’étais en classe, j’ai d’abord entendu une explosion, puis des coups de feu», a confirmé à l’agence Tass une enseignante de l’école. Les autorités du Tatarstan ont annoncé pour leur part le renforcement des mesures de sécurité dans les autres écoles de la ville. Kazan, ville de plus de 1,2 million d’habitants, est située environ 700 kilomètres à l’est de Moscou.
Le président russe Vladimir Poutine avait blâmé «la mondialisation» pour cette tuerie estimant que le phénomène des fusillades dans les écoles provenait des Etats-Unis. En novembre 2019, un élève a été tué et trois autres blessés par un camarade qui s’est ensuite donné la mort dans un lycée technique à Blagovechtchensk, petite ville d’Extrême-Orient russe à la frontière chinoise. Les autorités ont aussi affirmé avoir déjoué ces dernières années des dizaines de projets d’attaques d’établissements scolaires, des affaires impliquant souvent des adolescents.