Il y a 10 ans, disparaissait tragiquement le professeur Aïcha Ghettas
Ghettas Aïcha était professeur à la faculté des sciences sociales et humaines de Bouzaréah, elle était appréciée de tous en raison de sa gentillesse et de son affabilité. Elle était proche de ses étudiants. Le sort a voulu qu’une main criminelle lui ôte la vie le 10 mai 2011, alors qu’elle se sentait en sécurité dans sa cité à Mohammadia. Une lumière s’est éteinte. Sa brutale disparition avait suscité émotion, colère et indignation. Professeur de l’enseignement supérieur, Aïcha Ghettas a, à son actif, de nombreuses publications qui témoignent de sa passion sans limites pour le métier qu’elle exerce. L’Algérie aux temps modernes ; Histoire économique et sociale ; Le Maghreb et l’Europe (XVIe-XIXe siècles) la course, les captifs, le commerce, la diplomatie ; Les relations algéro-françaises au XVIIe siècle, Métiers et artisans à Alger de 1700 à 1830 ; Richesse et pauvreté à Alger de 1807 à 1817 et d’autres essais tout aussi intéressants, qui lui ont valu une place dans des publications de renom. Elle a légué à notre patrimoine culturel de riches référents concernant notamment l’histoire de la ville d’Alger, axée essentiellement sur les infrastructures et les gens, leurs métiers, les familles qui y résidaient à l’époque ottomane. La place des femmes a constitué aussi un pan de ses travaux de recherche. Fidèle à l’esprit de leur fille Aïcha, sa famille, à travers un geste hautement symbolique, a commémoré le 10e anniversaire de cet événement tragique, en faisant don de plus de 2000 ouvrages de la bibliothèque personnelle de la défunte, à la bibliothèque universitaire. Arrachée à la vie à un moment où elle pouvait encore donner, Aïcha laisse le souvenir impérissable d’une femme de combat. Sa mère est éplorée est inconsolable, tout autant que sa famille. En ce souvenir douloureux, une pieuse pensée est demandée à sa mémoire…