Hmida président
Il faut une autorisation pour manifester, quoi de plus normal ? L’itinéraire indiqué à l’avance, encore normal. Le nom des organisateurs de la manifestation ? Là, c’est un peu limite, surtout qu’ils sont des milliers, le temps de remplir le formulaire avec les noms et le déposer chez les services concernés, il fait déjà nuit. Mais que le ministère de l’Intérieur tente d’encadrer les marches, c’est son travail, il a reçu l’ordre de mettre de l’ordre avec les forces de l’ordre pour gérer ce qui est vu comme du désordre. Sauf que le ministre de l’Intérieur qui a promulgué ce décret sans appel sur les autorisations préalables à toute manifestation n’est finalement ministre de l’Intérieur que parce que des manifestations non autorisées ont eu lieu en février 2019, rassemblant des millions de gens qui ont renversé le régime précédent sans indiquer d’itinéraire, laissant ainsi la place à un nouveau régime qui a nommé un nouveau ministre de l’Intérieur qui a interdit les marches non autorisées. C’est comme interdire une grève annoncée par un syndicat, parce que ce syndicat n’est pas agréé par celui qui a interdit la grève, c’est comme interdire les meetings d’un politique parce que son parti n’a pas été agréé par celui qui lui interdit les meetings. Le joueur s’appelle Hmida, le recham s’appelle Hmida, le gérant du café s’appelle Hmida et le client s’appelle Hmida comme le serveur. L’entraîneur s’appelle Hmida comme le gardien de but, les joueurs et le propriétaire du stade. Le régime ne veut plus de manifestations, il les soumet donc à des autorisations qu’il ne donnera pas. Le problème est réglé, c’est la loi. Qui fait la loi ? C’est le législateur mais en réalité c’est l’Exécutif qui soumet la loi aux députés qui votent à main levée, d’où l’urgence d’avoir une nouvelle Assemblée, sans manifestants dehors, même si ce décret du ministère de l’Intérieur n’est pas passé par l’Assemblée, ce qui ne change rien. On reprend, comment s’appelle le chef ? Il s’appelle Hmida. Hamdoullah.